Sarkophage n'aime pas beaucoup pomper intégralement un document sur le net (en celà il diffère d'un blog pro sarkozy en première place sur Google qui se contente de deux copier/coller hebdomadaires ...) . Ici il n'y a rien à retrancher et rien à ajouter. Et cela peut-être recoupé avec le billet montrant l'utilisation de certaines pétoires en certaines circonstances ...
Ce texte vient du site l'Humanité.Fr et ouvre la voie à une intéressante réflexion.
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Le Zénith de Paris abritait, le 24 septembre 2003, un barnum organisé par Nicolas Sarkozy. Devant 4 500 policiers et gendarmes en uniforme, il a connu un franc succès en prenant en main le Sig-pro, nouveau pistolet automatique qui les équipera ainsi que les gens des douanes. Cette arme légère en matière synthétique, fabriquée par la firme allemande Sauer, a une capacité de tir à quinze coups, au lieu de six actuellement. Cela troue encore plus et mieux la viande humaine mise en joue. Le gain est appréciable. Le commissaire et le gendarme qui ont présenté la chose ont été très applaudis, mais n’y a-t-il pas quelque indécence, voire de l’impudence, à vanter en si grande pompe un engin de mort portatif ? Certes, il y va théoriquement du maintien de l’ordre dans la société, où tous ne sont pas des anges. On ne fera pas d’angélisme, la police doit être armée. C’est égal, porter de la sorte un flingue au pinacle, voilà du jamais vu. On se croirait revenu en 1914, quand Barrès louait le canon de 75, " ce bijou français ". Placer au premier plan la fonction répressive, c’est installer la peur au poste de commande, écraser tout citoyen sous le poids de la menace diffuse, car il ne suffit pas d’avoir sur soi un Sig-pro, encore faut-il avoir la tête qui va avec, pour ainsi dire, ce qui suppose du sang-froid, l’appréciation juste d’une situation. La future prime au mérite des forces de l’ordre (25 millions d’euros prévus) risque de susciter une louche émulation dans le carton à faire. Jean-Pierre Raffarin, poète de circonstance, a réclamé ce jour-là, devant ce parterre de flics, une " république de la sûreté ". Avec ou sans le cran ?
Jean-Pierre Leonardini
10.10.2003
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