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29 novembre 2006 3 29 /11 /novembre /2006 10:18

Il est des lapsus qui font plus que des longues études comportementales et morales. Celui prononcé par l'idole des jeunes Nicolas Sarkozy en est un exemple.

Au cours d'un meeting de populistes, voila-t-il pas qu'il se met à prononcer une énormité qui pourrait lui couter cher.

Sarkophage a mis la main sur ces images qui ne sont pas truquées et qui montrent quand même que le vrai Nicolas Sarkozy a un programme de derrière les fagots qui fleure bon la démagogie. 

En déclarant que l'homme n'est pas une marchandise comme les autres on admet que l'homme est une marchandise. Même si elle est différente d'autres. Tout ce qui est développé autour n'est que circonvolution de façade. C'est de la démagogie à l'état pur réduite par une simple expression qui trahit le fond de la pensée.

A trop parler on finit souvent par dire ce que l'on pense vraiment, au moment où on s'y attend le moins !

Et pour découvrir d'autres propos qui posent question, vous pouvez vous arrêter sur les chômeurs parasites, les références douteuses en matière de liberté et de travail ... et bien d'autres !

Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique

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commentaires

M
de toute fason c trop tart pour réagir ils <br /> (ils = fransais)on voter pour lui. donc il ont voter et nous on subit. c comme sa tout les 5 ans on peut rien y faire. mais un jour ils sapersevron quil on fait une érreur et se jour la se seras aussi trop tard pour revenir dans le passer car si on le pouvait la france ne serais pas comme sa a ce méme moment et je suis sur quil y a plusieurs personne qui pense comme moi et ses personne je les invite a répondre a mon commentaire en espérent aussi que se qui on voter pour lui (sarkozy)me répondront aussi. et ses méme personne peuvent aussi manifester contre notre avis mais je crois que leur avis on a un peu rien a faire parceque rien ni personne ne pourras changer nos avis .<br /> <br /> aurevoir<br />
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D
"Donc prenons un exemple plus courant, disons, un entrepreneur gagnant dans les 6000 EUR brut par mois, et admettons que l'Etat lui en laisse 2000. Nous avons donc ici un homme qui a pris des risques financiers personnels parfois conséquent vis-à-vis des banques, qui a créé de l'emploi et qui pourtant n'a pas l'espoir de gagner plus que s'il avait pris un petit boulot tranquille dans l'administration. Ca n'a pas de sens. Pourquoi risquer sa santé financière et tous ses biens quand on peut gagner tout autant sans ça et toucher le chômage lorsqu'on est viré ? En croyant agir justement en taxant quelqu'un gagnant bien sa vie, tu viens de supprimer de l'emploi."<br /> <br /> J'ai oublié de souligner que j'étais assez d'accord avec ce passage également.<br /> Le multimilliardaire était certes l'exemple extrême, mais je ne l'ai pas utilisé que pour ça. Je l'ai justement fait aussi pour montrer que, pour moi, on n'est pas riche avec 5000 €. On l'est plus que la plupart des gens c'est vrai, mais c'est sans commune mesure avec les vrais riches, qui accumulent des fortunes, qui ne pourraient être épuisées par des dizaines de générations de descendants. C'est justement l'intérêt de ces gens-là qu'on soit considéré comme riche à partir de 3000 €.<br /> <br /> Je trouve moi aussi stupide de mettre dans le même panier l'artisan patron d'une PME (la majorité) et les gros actionnaires ou les grands patrons. Pour moi les premiers cités sont presque des "prolétaires" quelque part.<br /> Donc je ne suis pas opposé à des baisses d'impôts pour eux, loin de là. Mais à une condition toutefois : qu'on n'aille pas chercher l'argent manquant chez ceux qui sont encore beaucoup plus pauvres (il faut au contraire des baisses d'impôts encore plus grandes pour eux, sans les supprimer néanmoins car ce serait très mauvais). Et comme il paraît illusoire de diminuer sensiblement les dépenses publiques (on manque de profs, de médecins, d'infirmières, de policiers...), il faut avoir le courage d'aller chercher l'argent là où il est. D'autant que ça se justifie souvent très facilement. Il est anormal que Total ne paye rien lors des marées noires par exemple, même si là il s'agit d'une entreprise (mais c'est une grosse entreprise qui fait de gigantesques bénéfices, le principe est le même). Les externalités (comme la pollution) sont contenues dans le système libéral d'ailleurs.
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D
Merci pour ta réponse.<br /> Je n'ai pas le temps de la reprendre en totalité, même si je suis heureux de constater que nous sommes effectivement d'accord sur un certain nombre de points.<br /> <br /> Juste une précision, rapidement, concernant le bulletin de salaire : il s'agissait d'une méprise de ma part. J'avais zappé la mention de l'URSSAF et en voyant le chiffre de 1000 €, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une approximation du SMIC et que tu faisais référence aux charges que subissait un smicard après versement de son salaire brut.<br /> Mais en fait tu parlais de l'ensemble des charges (patronales et salariales), calculées sur une base d'un versement de 1000 € par l'employeur. Dans ce cas je suis d'accord. Lecture trop rapide de ma part, mea culpa.<br /> <br /> " "Erreur!" dis-tu lorsque j'affirme que la courbe du chômage suit celle des autres pays d'Europe."<br /> Ce n'était pas précisément sur ce point que je parlais d'erreur. Je faisais référence au fait que selon toi les politiques n'ont eu aucun effet sur le chômage.<br /> Mais nous ne faisons pas non plus la même analyse du graphique que tu évoques. S'il est vrai que les courbes ont évidemment des évolutions similaires, elles ne sont pas pour autant tout à fait identiques. Par exemple, entre 1997 et 2000 (les courbes s'arrêtant là),le chômage a plus diminué en France qu'ailleurs, tant en valeur absolue (ce qui n'était pas difficile vu que nous partions de plus haut) qu'en valeur relative.<br /> A contrario, la hausse était légèrement plus sensible en France qu'ailleurs (sauf l'Allemagne) entre 1995 et 1997. J'y vois donc pour ma part les effets des politiques respectives différentes des gouvernements Jospin et Juppé.<br /> Après je te concède que ce graphique montre avant tout que le chômage dépend de la conjecture économique. Mais on peut aussi penser que cela est dû à aux interventions trop restreintes des Etats européens dans l'économie.<br /> <br /> "En tout cas, je tenais à te dire qu'il faisait plaisir de trouver quelqu'un ici capable de me répondre sans insulte."<br /> Quand quelqu'un fait l'effort de venir pour débattre dans le respect, et non comme la plupart des "contradicteurs" pour lancer des "Vive Sarko !", "Sarko président, t'es le meilleur", "Bande de sales gauchistes.", voire "Sarko est un mou... Le Pen vite." comme seules réponses, il est normal de répondre convenablement.<br /> Même si nous ne sommes pas du même bord politique, je trouve que te traiter de la même façon que ces gens qui n'ont rien à dire (mais le disent quand même malheureusement) serait te faire injure.
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S
Bon, je vais essayer de faire une réponse plus courte que le message auquel elle fait suite.<br /> <br /> Je ne nie pas l'intérêt de l'impôt, celui-ci étant indiscutablement nécessaire dans une société organisée. Je dénonce en revanche des impôts extraordinairement trop élevés qui prélèvent par un biais ou un autre plus de la moitié de l'argent versé par une entreprise pour engager un salarié. Je suis certain de mes chiffres, et la vérifiation devrait t'être facile si tu as jamais travaillé: trouve un bulletin de paye (ne datant pas de 1912), et jette un oeil au montant des charges salariales et patronales. Ajoute à cela que presque toutes tes dépenses sont taxées à auteur de 19.6%, et tu arriveras au même résultat que moi.<br /> <br /> Si le salarié touchait une part plus importante de son salaire, il n'aurait certainement pas besoin de l'Etat pour payer les frais médicaux de son enfant lorsque ceux-ci s'avèrent nécessaire. Cette attitude de "donnez-nous vos sous, c'est pour votre bien" a assez duré, et dissuade les gens de gagner de l'argent.<br /> <br /> Prenons le cas de ton multimilliardaire, tu avoueras que le cas est plutôt marginal. Je sais bien que tu as pris un exemple volontairement caricatural, mais cette attitude consistant à présenter tous les entrepreneurs comme des stars du CAC40 est néfaste. Plus de 50% des entreprises en France sont des entreprises unipersonnelles.<br /> <br /> Donc prenons un exemple plus courant, disons, un entrepreneur gagnant dans les 6000 EUR brut par mois, et admettons que l'Etat lui en laisse 2000. Nous avons donc ici un homme qui a pris des risques financiers personnels parfois conséquent vis-à-vis des banques, qui a créé de l'emploi et qui pourtant n'a pas l'espoir de gagner plus que s'il avait pris un petit boulot tranquille dans l'administration. Ca n'a pas de sens. Pourquoi risquer sa santé financière et tous ses biens quand on peut gagner tout autant sans ça et toucher le chômage lorsqu'on est viré ? En croyant agir justement en taxant quelqu'un gagnant bien sa vie, tu viens de supprimer de l'emploi.<br /> <br /> "les mutuelles doivent faire des bénéfices, donc leurs recettes sont supérieures à leurs dépenses, sinon il y en aurait moins je pense."<br /> <br /> Bravo, tu viens de découvrir le principe de l'assurance. Seulement si celles-ci gagnent plus de l'argent qu'elles n'en dépensent, c'est sur une moyenne de plusieurs dizaines de milliers d'adhérents. Individuellement, il arrive qu'elles en perdent. C'est le jeu de l'actuariat. Quelqu'un qui contracte de l'assurance sait bien qu'il a plus de chances de perdre de l'argent que d'en gagner. Il s'épargne juste le risque d'en perdre beaucoup.<br /> <br /> "Erreur!" dis-tu lorsque j'affirme que la courbe du chômage suit celle des autres pays d'Europe. Je n'aurai qu'une seule réponse (encore un rapport du sénat): http://www.senat.fr/rap/a00-096-4/a00-096-45.gif . La vérité, c'est que la diminution du chômage des années Jospin est intégralement attribuable à la conjecture économique de l'époque, tout comme le sont d'ailleurs les baisses récentes. Depuis 20 ans, les pays européens subissent l'économie, et leurs politiques n'ont aucune influence ou presque sur elle.<br /> <br /> Tu me dis ensuite que seule la demande crèe l'emploi, je te demanderai donc pourquoi cette demande est parfois insatisfaite. Tu sais tout comme moi qu'il est des corps de métier où la demande est plus forte que l'offre, autrement dit, "où on cherche du mone". Cela est dû entre autres au décalage nécessaire de plusieurs années entre le début de la formation et l'arrivée sur le marché du travail. L'économie et la demande évoluent plus vite que ça.<br /> <br /> "J’ai une question sinon : pourquoi est-il si urgent d’augmenter la durée légale du temps de travail (la droite critiquant sans arrêt les 35h), alors que le chômage est autour des 15-20% ?"<br /> <br /> Parce qu'on ne travaille pas seulement pour toucher son salaire, on travaille aussi pour produire (je sais qu'à toi qui parle de décroissance, cela peut paraître incongru), et qu'un pays qui travaille moins que les autres, moins compétitif, a toutes les chances de se faire écraser. Les 35H, c'est la meilleure arme de la gauche pour accélérer la délocalisation et obtenir de nouveaux électeurs frustrés par le môchant système capitaliste.<br /> <br /> "La droite n’a peut-être pas tort de valoriser l’effort. Ca reste discutable mais c’est un choix comme un autre, qui se justifie fort bien. Ce qui est en revanche anormal et assez scandaleux, c’est d’utiliser en réalité ce prétexte pour récompenser non pas le mérite, mais la "bonne naissance". Il n’y aucun mérite à mon avis à être né dans une famille riche ou avec une intelligence très supérieure à la moyenne. On n’y est pas pour grand chose."<br /> <br /> Je suis d'accord avec toi, pour la bonne naissance, mais pas pour de l'intelligence. Si l'on est né avec une intelligence exceptionnelle, on y est certes pour rien, mais il nous appartient de l'utiliser et d'en faire en fin de compte bénéficier les autres.<br /> <br /> Là où je te rejoins tout à fait, c'est que quel que soit son rang social, on doit avoir les mêmes chances que les autres. C'est tout le principe de l'ascenseur social que de faire remonter les talents. C'est une valeur fondamentale du libéralisme.<br /> <br /> "Cependant, elle s’oppose catégoriquement à la hausse des salaires. Pourtant l’augmentation des salaires n’est-elle pas la meilleure façon de revaloriser le travail ?"<br /> <br /> La droite estime juste qu'il ne s'agit pas de décréter que les salaires doivent être plus élevés pour que cela soit possible. De nombreuses entreprises vivent dans une position d'équilibre budgétaire, et seraient obligés de licencier immédiatement une partie de leur main d'oeuvre si on les forçait à la payer plus.<br /> <br /> Maintenant, le SMIC a tout de même monté au cours des dernières années, selon l'augmentation du coût de la vie. Il est d'ailleurs remarquable que la hausse du SMIC du deuxième mandat Chirac dépasse celle prévue par le projet socialiste pour le mandat à venir.<br /> <br /> "On ne dirait pas pourtant. Dès que quelqu’un ose parler de la colonisation (par exemple), arrive un droitiste pour hurler "Halte à l’auto-flagellation ! N’écoutons pas ces droits-de-l’hommistes et évoquons plutôt les aspects positifs de la colonisation."<br /> <br /> Mais pas du tout. Tout ce que je dis c'est qu'il faut arrêter d'avoir une vision dogmatique de l'histoire. Éviter les anachronismes et ne pas écarter systématiquement les faits n'allant pas dans le sens de la doctrine. Si je dis que Hitler a quasimment supprimé le chômage dans son pays, je ne soutiens pas plus ses idées. J'énonce juste une vérité historique.<br /> <br /> Pour ce qui est du caractère positif / négatif de la croissance, c'est un autre débat, que je n'ai pas envie d'engager ici.<br /> <br /> "Je suis d’accord. Encore faudrait-il mettre véritablement en œuvre ce principe, et ne pas passer son temps à chercher des solutions au problème de la baisse du chômage."<br /> <br /> On en revient au problème de l'ascenseur social, sur lequel je pense que nous avons plus ou moins le même avis.<br /> <br /> "Sans intervention de l’Etat, les inégalités ne peuvent que s’accroître. Dire le contraire c’est croire au père Noël. Les dominants n’ont aucune raison de ne pas profiter de leur position."<br /> <br /> Ce sont pourtant les pays où l'Etat dépense le moins (toujours en proportion du PIB) que le chômage est le plus bas, que le plus grand nombre de gens sont propriétaires de leur logement etc.<br /> <br /> ' "Je ne suis pas sarkozyste. Il n'est pas libéral."<br /> Ca va peut-être t’étonner, mais je te rejoins. A une nuance près : il est libéral en économie (au sens large) '<br /> <br /> Justement, c'est faux. Sarkozy n'est pas un libéral en économie. Il prône l'instauration de barrières douanières européennes, et a montré au cours de son séjour au ministère des finances qu'il était favorable à une certaine intervention massive de l'Etat de l'économie (voir sa tentative -foirée- pour augmenter le pouvoir d'achat en négociant auprès des grands groupes de distribution).<br /> <br /> En tout cas, je tenais à te dire qu'il faisait plaisir de trouver quelqu'un ici capable de me répondre sans insulte.<br /> <br /> ++
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D
"Sauf que le type de droite, c'est avant tout quelqu'un qui ne comprend pas que lorsque son patron verse 1000 EUR pour lui, une fois la CSG, la CRDS, l'URSSAF, les retraites, la TVA, les impôts locaux, les impôts fonciers, l'impôt sur le revenu payés, il ne lui reste que 400 EUR."<br /> Une personne de droite en général c’est avant tout quelqu’un qui ne comprend pas grand chose c’est vrai. En l’occurrence tu prends l’exemple d’un type qui ne comprend pas la solidarité (alors que c’est justement pour les pauvres qu’elle existe) et considère que devrait être appliqué le principe du "tout pour ma gueule". Soit. Par contre, je suppose qu’il est cohérent et qu’il ne se plaindrait pas si ses enfants n’avaient pas accès à l’école ou mourraient des suites d’une maladie grave, faute de soins, qu’il n’aurait pu leur offrir. Il trouverait cela parfaitement normal et juste.<br /> C’est vrai en revanche qu’il n’est pas normal qu’il paye autant d’impôts (es-tu certain de tes chiffres ?) et que c’est aux riches de financer le système, au moyen d’impôts fortement progressifs. Il n’y aurait rien de scandaleux à ce qu’un multimilliardaire reverse 90% de ses revenus à l’Etat par exemple, dans la mesure où 1000 autres personnes se contenteraient volontiers de se partager le reste.<br /> <br /> "Une sécu qui rembourse tellement mal que tous les gens un peu friqués prennent une mutuelle privée"<br /> Mutuelles privées qui, faut-il le rappeler, sont pour une bonne part responsables du déficit de la Sécu.<br /> Et si les cotisants à une mutuelle faisaient le calcul, ils se rendraient compte en moyenne qu’ils dépensent plus pour la santé que s’ils n’en avaient pas. Ce qui est tout à fait logique et évident d’ailleurs : les mutuelles doivent faire des bénéfices, donc leurs recettes sont supérieures à leurs dépenses, sinon il y en aurait moins je pense.<br /> Et on ne peut même pas dire que la cotisation à une mutuelle privée est utile en cas de très fortes dépenses liées à une maladie grave, puisque dans de telles situations la Sécu prend en charge la totalité des soins.<br /> <br /> "un chômage désespérément haut (qui suit de très près la courbe des autres pays européens depuis 20 ans, preuve que les politiques successives - de Mitterrand à Villepin - n'ont vraiment aucun effet)"<br /> Erreur !<br /> Si les gouvernements successifs depuis 2002 n’avaient pas mis toute leur énergie à tenter désespérément d’augmenter le chômage d’abord, puis de le maintenir à un niveau élevé ensuite (pour éviter que la pression sur les salariés ne se relâche) , malgré le début des départs en retraite massifs, il serait beaucoup plus bas aujourd’hui. Donc il est faux de dire que les politiques successives n’ont eu aucun effet.<br /> <br /> "C'est quelqu'un qui ne voit pas pourquoi il est si dangereux de créer une entreprise (donc de l'emploi) en France, alors que le chômage est à plus de 8%."<br /> Nouvelle erreur. Créer une entreprise ne crée pas de l’emploi, en tout cas pas forcément. Encore faut-il que l’entreprise ait des clients, qu’elle ne les prenne pas à une autre entreprise (auquel cas le gain en terme d’emplois serait nul) et qu’elle trouve des employés. Or la quantité d’emplois est déterminée pour une part quasi-totale par la demande.<br /> Si tu crées une boulangerie dans un village où il y en a déjà une par exemple, tu vas peut-être créer des emplois au départ, mais ton bénéfice sera faible, et celui de ton concurrent va fortement diminuer. Donc si vous avez des employés, vous allez devoir vous en séparer pour réduire les coûts, sinon il y a de grands risques que l’un des deux fasse faillite.<br /> Il ne suffit pas de créer des entreprises pour créer de l’emploi (je dirais même que ce n’est pas nécessaire, même si c’est une possibilité), ce serait trop simple. Il faut en règle générale une hausse de la demande.<br /> J’ai une question sinon : pourquoi est-il si urgent d’augmenter la durée légale du temps de travail (la droite critiquant sans arrêt les 35h), alors que le chômage est autour des 15-20% ?<br /> <br /> "C'est quelqu'un qui croit que tout se mérite, et que l'effort et le travail sont des valeurs primordiales."<br /> Je crois qu’il s’agit là d’une différence majeure entre la droite et la gauche. Là où la gauche verra l’économie comme un moyen pour le bien-être de l’humanité, la droite mettra l’homme au service de l’économie. Un retournement des priorités dangereux.<br /> Le problème du mérite est fondamental également. Ton raisonnement serait valable si tous les hommes avaient les mêmes facultés au départ et évoluaient dans des environnement absolument identiques. On pourrait dire alors que ceux qui ont fait des efforts ont plus de mérite que les autres. Cependant, les hypothèses de base sont loin d’être respectées. Une personne défavorisée au départ peut très bien devoir faire beaucoup plus d’efforts pour se retrouver finalement ouvrier (ce qui n’est bien sûr ni dégradant ni honteux, mais auquel correspond un salaire très faible), qu’une autre personne, issue d’un milieu aisé ou dotée de capacités intellectuelles très supérieures à la moyenne, qui pourra éventuellement gagner mieux sa vie en ayant accompli nettement moins d’efforts. Voilà où est l’injustice.<br /> Ces constats évidents dérangent profondément la droite, qui préfère les passer constamment sous silence, et admettre, au mépris du bon sens, que mérite et réussite scolaire (ou artistique ou sportive…) sont liés.<br /> Le raisonnement redeviendrait aussi valable si les salaires dépendaient vraiment de l’effort fourni, et pas de la position sociale. On pourrait avoir par exemple des ouvriers gagnant 800 € par mois et d’autres 5.000, idem pour les ingénieurs, les médecins ou les patrons. Ce serait alors beaucoup moins choquant.<br /> La droite n’a peut-être pas tort de valoriser l’effort. Ca reste discutable mais c’est un choix comme un autre, qui se justifie fort bien. Ce qui est en revanche anormal et assez scandaleux, c’est d’utiliser en réalité ce prétexte pour récompenser non pas le mérite, mais la "bonne naissance". Il n’y aucun mérite à mon avis à être né dans une famille riche ou avec une intelligence très supérieure à la moyenne. On n’y est pas pour grand chose.<br /> <br /> "C'est également un pragmatique, qui sait que la plupart des gens travaillent mieux quand leur rémunération est fonction de la qualité de leur travail"<br /> Il le sait peut-être mais ça ne l’empêche pas d’agir de façon opposée.<br /> Intéressant toutefois. La droite, comme tu le dis, prétend placer le travail et l’effort comme des valeurs primordiales, et vouloir leur rendre leur valeur. Cependant, elle s’oppose catégoriquement à la hausse des salaires. Pourtant l’augmentation des salaires n’est-elle pas la meilleure façon de revaloriser le travail ?<br /> Ce que la droite souhaiterait rétablir, ce n’est pas le travail, c’est le travail sans compensation.<br /> <br /> "C'est un citoyen qui pense que le patriotisme n'est pas un mot grossier, et que s'il est permis de reconnaître les fautes passées de son pays […]"<br /> On ne dirait pas pourtant. Dès que quelqu’un ose parler de la colonisation (par exemple), arrive un droitiste pour hurler "Halte à l’auto-flagellation ! N’écoutons pas ces droits-de-l’hommistes et évoquons plutôt les aspects positifs de la colonisation."<br /> <br /> "Que le contrôle systématique de l'économie et une augmentation inconsidérée des dépenses produisent les effets inverses que ceux escomptés (10% de dépenses de plus en pourcentage du PIB => 1% de croissance de moins par année au cours de la décennie qui suit)."<br /> Déjà tu pars du principe qu’une baisse de la croissance est mauvaise, donc ton raisonnement est biaisé. Pourtant, promouvoir la croissance (ce que fait l’immense majorité des gens), on s’en rendra compte plus tôt qu’on le croit, est probablement dans les faits le plus grand des crimes contre l’humanité.<br /> <br /> "Que la production de richesses n'est optimale que quand les gens ont l'espoir de récolter le fruit de leurs efforts."<br /> Même remarque que précédemment. Une production optimale n’est en rien un indicateur positif. Ce qui compte, c’est le bien-être de la population mondiale.<br /> Et je me répète également sur les salaires. Les geler c’est justement ôter aux gens cet espoir dont tu parles.<br /> <br /> "Qu'il vaut mieux donner aux gens la possibilité de s'en sortir par le travail que leur faire miroiter une manne providentielle."<br /> Je suis d’accord. Encore faudrait-il mettre véritablement en œuvre ce principe, et ne pas passer son temps à chercher des solutions au problème de la baisse du chômage.<br /> <br /> "Que par conséquent, un certain niveau d'inégalité est inévitable, mais que celles-ci sont en tout état de cause plus importantes lorsque l'Etat essaie de jouer au Robin des Bois."<br /> Hormis les inégalités naturelles (force, taille, beauté, intelligence…), toutes les inégalités (économiques et sociales) sont évitables. Ce n’est qu’une question de volonté politique.<br /> La seconde partie de ta phrase est une plaisanterie je pense. Sans intervention de l’Etat, les inégalités ne peuvent que s’accroître. Dire le contraire c’est croire au père Noël. Les dominants n’ont aucune raison de ne pas profiter de leur position.<br /> <br /> "Je ne suis pas sarkozyste. Il n'est pas libéral."<br /> Ca va peut-être t’étonner, mais je te rejoins. A une nuance près : il est libéral en économie (au sens large) si on se réfère à la définition utilisée habituellement (et qui est pour moi opposée à ce qu’on pourrait appeler le vrai libéralisme, basé sur la liberté), qui correspond à une catastrophe pour la société, et il n’est pas libéral dans les autres domaines, comme le prouvent sa vision communautaire et ses lois prétendument sécuritaires liberticides, alors que cette fois ce serait positif. En clair il a faux sur toute la ligne. Se tromper à ce point, si ce n’est pas volontaire, il faut le faire...
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