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3 octobre 2005 1 03 /10 /octobre /2005 00:00

L'étude du petit Nicolas Sarkozy continue. Après le survol de ses amitiés et de son comité de soutien plus ou moins officiel, revenons à l'essence de son existence : la conquête du trône de France. Attention, âmes sensibles s'abstenir, loin du ciel ne fait pas dans la dentelle !

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De quoi est gonflé le ballon Sarkozy ?(2)

Le règne des Hauts-de-Seine : « La Laboratoire de poudre aux yeux »

Son fief ...

- 1977 - 1983, Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine ;

- 1983 - 2002, Maire de Neuilly-sur-Seine (60.364 habitants) ;

- 1983 - 1988, Conseiller régional d’Île-de-France ;

- 1986 - 1988, Vice-Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l’enseignement de la culture.

- Depuis 2004, Conseiller général du Canton de Neuilly sur Seine Nord, Président du Conseil général des Hauts-de-Seine.

La présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine est rendue particulièrement problématique maintenant qu’il est nommé Ministre de l’intérieur : Nicolas Sarkozy devient juge et partie, et c’est un cercle vicieux qui se referme : le Ministre de l’intérieur contrôle le Préfet, chargé de contrôler la légalité des décisions du Conseil général ! C’est le cumul des mandats.

Février 2003 - Nicolas Sarkozy : Charles Pasqua m’a tout appris

Nicolas fait un cadeau à Charles. Son aîné lui laissant miroiter sa succession à la tête du conseil général des Hauts-de-Seine après le renouvellement cantonal de 2004, l’actuel ministre de l’Intérieur a facilité sa remise en selle. Pour mieux assurer l’éventuelle transition l’année prochaine.

1ère étape : « Le cumul des mandats, je m’asseois dessus... »

L’exposé des motifs de l’article 16 de la réforme des modes de scrutin précise que « le régime de cumul applicable aux représentants au Parlement européen est aligné sur celui des parlementaires français ». Autrement dit : une fois que la réforme sera adoptée par le sénat début mars, les parlementaires de Strasbourg pourront cumuler leur mandat européen avec celui d’un exécutif local. Et Pasqua pourra récupérer la présidence de son fief des Hauts-de-Seine, sur lequel il règne depuis quinze ans.

2ème étape : « On a les amis qu’on mérite... »

Officieusement, le mandat de député européen avait l’avantage de lui offrir une immunité bien commode pour échapper aux poursuites judiciaires. Pasqua est en effet mis en examen pour « financement illégal » dans le cadre de la campagne des européennes de 1999, et pour « recel d’abus de biens sociaux et trafic d’influence » dans le cadre de l’affaire Falcone.

3ème étape : « Petit, va jouer ailleurs... »

Avec l’appui du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Les deux hommes ont d’abord suscité une série de démissions au sein du conseil général des Hauts-de-Seine pour provoquer trois élections cantonales partielles successives.

Dernière étape : « Ne jamais être seul à pouvoir plonger... »

Jacques Chirac a couvert la manoeuvre. Car le chef de l’Etat avait été fort soulagé du renoncement de Pasqua lors de l’élection présidentielle. S’il avait maintenu sa candidature jusqu’au bout, le président du RPF aurait pu sérieusement menacer sa réélection. Bref, une bonne partie de la droite s’est mobilisée pour sauver le soldat Pasqua. Jusqu’à Jean-Pierre Raffarin qui, en faisant passer son projet en force grâce au 49.3, a sauvé la mise du « tonton flingueur » de la Chiraquie.

Janvier 2004 - Nicolas Sarkozy : Homme de la situation - toujours les mêmes recettes

La séance du conseil général des Hauts-de-Seine des 20 et 21 janvier devait marquer le début d’une ère nouvelle pour les habitants. Le président avait lancé en 2004 avec tambours et trompettes la vaste consultation des états généraux des Hauts-de-Seine, pour lesquels 400 000 questionnaires ont été distribués. Les résultats, rendus publics le 20 janvier, devaient servir de tremplin à la nouvelle gouvernance de M. Sarkozy.

1ère étape : Démagogie : « On va tout arranger »

Non sans avoir dressé un bilan sombre de la situation : la hausse du taux de chômage, le recul des activités et des emplois industriels, l’attractivité déclinante de l’Île-de-France et de sa capitale, le vieillissement de la population, la fuite des jeunes actifs et des classes moyennes, les menaces qui pèsent sur notre environnement et notre cadre de vie. « Autant de signaux qui doivent nous garder de tout optimisme béat et de l’immobilisme. »

2ème étape : Bulldozer : « Solution à l’emporte pièce »

La vente du patrimoine de l’OPDHLM, « question jamais évoquée dans aucun questionnaire », fait remarquer Catherine Margaté, va de pair avec « la scandaleuse proposition de construction de logements sociaux dans la boucle nord de la Seine, alors que la moitié des villes du département est largement en dessous des 20 % de logements sociaux ». Jacques Bourgoin, maire et conseiller général de Gennevilliers, a d’ailleurs protesté contre des annonces d’acquisition de terrains, alors que les villes ont des projets différents en cours !

3ème étape : On cache la misère : « Le social n’est pas rentable »

Les érémistes ne sont pas oubliés. Ils vont être soumis à de sérieuses enquêtes de motivation, Nicolas Sarkozy ayant découvert les « chiffres consternants » des allocataires, qui ont été multipliés par quatre en un peu plus de dix ans, un quart seulement ayant un contrat d’insertion. À qui la faute, dans un département qu’il reconnaît lui-même économiquement en déclin ?

4ème étape : « Je n’ai rien appris en bousillant les finances de la France lorsque j’étais ministre du budget... »

Le projet de « tramway intradépartemental » n’exclura donc pas des partenaires privés. La charge annuelle augmentera ainsi de 50 millions d’euros en fonctionnement et 70 millions en investissement, sans augmenter la fiscalité. Comment ? Par des gains de productivité, en ne remplaçant pas les 800 prochains départs en retraite des agents, en « reconsidérant l’intervention du département dans un certain nombre de secteurs », en vendant le patrimoine, en privatisant.

Dernière étape : « Voici ma façon de consulter ... »

Tout était bien orchestré, mais trop pressé sans doute d’imposer ses choix, il n’a même pas attendu la séance de l’assemblée départementale : Nicolas Sarkozy avait déjà tout décidé . Depuis longtemps d’ailleurs et pas même le jour de la séance du conseil, dans une interview qu’il donnait au Parisien, dans laquelle il détaillait tous ses projets. Lors du lancement des états généraux, les grandes lignes étaient déjà fixées. Plus récemment, il avait fourni les axes de sa politique du logement lors d’une visite au Plessis-Robinson en annonçant la vente de 4 000 logements sociaux . La cérémonie des voeux fut aussi instructive. Bref, le 21 janvier, les élus devaient débattre de l’avenir du département. Et tout était inscrit noir sur blanc !

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De quoi est gonflé le ballon Sarkozy ?  La suite c'est ici :   1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7

Original de ce texte disponible ici

Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique

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commentaires

N
Le billet précédent, comme ce commentaire de Thomas chez Maxime et maintenant le billet d'Olivier et celui de Padawan amorcent ce qu'en jargon on nomme du Google Bombing (explication chez Wikipedia). Je vois que vous êtes perdus, je vous donne un exemple : Imaginons donc que nous voulions qu'un internaute tombe sur la page du film Iznogoud en tapant Nicolas Sarkozy dans le moteur de recherche, il suffirait que nous soyons alors assez nombreux pour faire un lien pointant vers l'url du film Iznogoud sur le nom de Nicolas Sarkozy[1], voyez le truc ? De même, si on voulait que les visiteurs tombent sur la page de Nicolas Sarkozy en cherchant Iznogoud, eh bien il faudrait que nous soyons nombreux indiquer en lien l'url de la page de Nicolas Sarkozy sur le nom du film Iznogoud. Voilà. C'est clair ou je recommence ? Pour demain sans faute, vous ferez un exercice dans votre blog (à faire signer par les parents) reproduisant l'exemple de Google Bombing sur Nicolas Sarkozy et Iznogoud.<br /> <br /> Origine du texte http://www.kozlika.org/kozeries/index.php/2005/09/29/322-jargon-des-blogueurs-google-bomb
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