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18 juin 2006 7 18 /06 /juin /2006 10:49

Le petit Nicolas Sarkozy n'a que peu de contradicteurs. Certains tentent mollement de démontrer que c'est un incapable satisfait. On les entend quand la presse n'a rien d'autre à raconter.

Un universitaire Américain, que l'on peut considérer comme plus objectif qu'un chercheur français du fait de sa nationalité et de son éloignement avec notre pays, dresse un bilan peu flatteur pour le sinistre de l'intérieur.

Il nous explique que le concept cher à nano Nicolas Sarkozy est une énorme erreur stratégique. En gros, la tolérance zéro, puisque c'est de ça qu'il s'agit, c'est un vilain copiage sur les américains, mais qui ne produira que peu d'effets au pays du Camembert.

Voilà ce qui arrive quand par manque de réflexion et de créativité on ne fait que copier le voisin. On se retrouve avec 45 000 voitures incendiées sur l'autel de la révolte. Merci qui ? Merci Nicolas Sarkozy.

Lisez cette passionnante analyse avant d'aller voter pour un vulgaire copieur ...

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USA: Un universitaire remet en cause la "tolérance zéro" de Sarkozy

Par Mira OBERMAN

CHICAGO (AFP) - La "tolérance zéro" invoquée par le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy dans sa lutte contre la criminalité en banlieue pourrait conduire à l'inverse du résultat recherché et faire augmenter les tensions, selon une étude réalisée par un universitaire franco-américain.

Pour Bernard Harcourt, 43 ans, professeur de droit à l'université de Chicago, le choix de lutter contre la petite criminalité quotidienne dans l'espoir de décourager la grande est "dangereux".

"On s'appuie sur une politique qui ne fait baisser ni les meurtres ni les vols et on gaspille les ressources (policières). Les relations de plus en plus tendues entre la police et les populations dans les quartiers favorisent aussi un embrasement de la situation" comme lors des émeutes de banlieue en France, dit à l'AFP M. Harcourt qui a mené une étude approfondie de cinq grandes villes américaines.

Dans un essai récent, intitulé "L'illusion de l'ordre: incivilités et violences urbaines, tolérance zéro?", paru aux éditions Descartes et Cie en France, et Harvard University Press aux Etats-Unis, il établit un parallèle entre les Etats-Unis et la France.

"J'essaie de montrer que l'expérience des villes américaines souvent citées en exemple en France pour justifier la politique de tolérance zéro n'est soutenue ni par les faits ni par les statistiques", dit-il.

La "tolérance zéro", invoquée par Nicolas Sarkozy, découle de la publication en 1982 de la théorie des "fenêtres cassées" selon laquelle pour faire baisser la criminalité, il faut d'abord s'attaquer aux désordres urbains mineurs, des graffitis à la mendicité en passant par la réparation des fenêtres cassées.

Selon M. Harcourt, ce concept, popularisé par l'ancien maire de New York Rudy Giuliani crédité d'avoir "nettoyé" sa ville de cette manière, s'attaque aux symptômes et pas aux causes du problème.

Le chercheur fait valoir que la baisse de la criminalité constatée alors à New York (-60,1% sur les vols entre 1993 et 1996) ne faisait en réalité qu'accompagner une tendance identique à l'échelon national. Selon lui, elle est due surtout à la fin de "l'épidémie" de crack, toute une génération de jeunes y ayant renoncé après avoir été témoin de ses ravages.

Il souligne qu'à Los Angeles, la chute du pourcentage de vols a été la même qu'à New York dans le même temps, avec des moyens en hommes inférieurs dans une police engluée de corruption.

Le chercheur ajoute que dans le même temps, les plaintes pour bavures policières ont augmenté à New York de quelque 68%. Il cite le cas de personnes désarmées abattues par la police, ou celui d'un homme battu et agressé sexuellement par la police.

Tous les procès et les 190.000 arrestations qui ont suivi à l'intérieur de la police, ont coûté quelque 400 millions de dollars, selon lui.

L'un de ses arguments les plus probants porte sur le suivi de 4.600 familles à très bas revenus vivant dans des quartiers violents de cinq grande villes (New York, Los Angeles, Chicago, Baltimore et Boston) à qui l'on a donné la possibilité de déménager dans des quartiers plus calmes pour échapper au cycle de la violence.

Trois à cinq ans plus tard, l'étude montre qu'il n'y a aucune différence de taux de criminalité entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés dans les quartiers.

"Vivre dans un quartier calme n'a pas changé les comportements comme nous l'aurions pensé" dit le chercheur.

Créer l'apparence de l'ordre est important, dit-il, mais si l'on se sert de la police pour régler des problèmes sociaux, au lieu de s'attaquer à la vraie criminalité, on utilise mal ses ressources limitées. Selon lui, la criminalisation des problèmes sociaux ne sert qu'à exclure un peu plus des cohortes de gens déjà marginalisés.

"Il devrait y avoir une police plus ciblée sur les crimes sérieux" comme "la drogue et les gangs".

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Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique

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commentaires

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BELLE BANDE DE MOUTONS SANS CERVELLE. A tous ceux qui croient se prévaloir de la science pour confirmer leurs propres préjugés, je recommande un peu plus de rigueur et de scientificité dans l'analyse. <br /> L'étude mentionnée entend montrer une chose et une seule : que rien ne prouve que lutter avec la plus grande fermeté contre les petits délits (les incivilités) contribue à réduire le nombre de crimes ou délits sérieux (la grande criminalité). C'est cela, la "tolérance zéro" à laquelle s'attaque Harcourt, et cette théorie n'a JAMAIS été défendue par Sarko. <br /> Le fond de la pensée (et de la politique) de Sarko, c'est qu'en mettant plus de policiers dans les rues et en étant plus ferme - de manière générale - avec les délinquants, le nombre de crimes et délits. Or Harcourt ne consteste NULLEMENT cette idée, et il prétend au contraire (mais là il faut lire l'étude en intégralité, ce qui un peu compliqué pour ceux qui se contentent de slogans et d'idées toutes faites) qu'augmenter le nombre de policiers conduit à diminuer la délinquance, citant à ce propos les travaux de Steven Levitt. <br />
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M
maccarthiste,<br /> <br /> Sans même parler d'augmenter les budgets destinés à la prévention,il faudrait au moins cesser de les diminuer...
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M
Mon pauvre tariec , la droite allie répression et prevention , la gauche rejette la répression , c'est le laxisme , c'est ce qui aprovoqué l'explosion de l'insécurité de 1997 à 2002 , puis la présence de le pen au second tour , par la faute des lubies gauchistes. La loi de prévention de la délinquance va sortir en septembre prochaiçn , quand aux assocs , avec quoi tu veux augmenter les subventions , les caisses sont vides , on doit se serrer la ceinture , on voit les effets de la politique de la ville ou des millirads ont été jetés par les fenetres...
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T
Il suffit, Mylouse, d'observer les pays où fonctionne le binome "répression/prévention" : pays nordiques, entre autres.<br /> <br /> Mais il existe dans ces pays une rélle volonté quant à intellectualiser sur ce probléme des pré-ados/ados/post-ados. Ce que nos droitistes sont dans l'incapacité de faire car chez eux c'est bien le délire idéologique qui prime : répression pour ratisser large quant aux votes à venir et racisme anti-jeune ! Il suffit d'écouter Raoult/Boutin/Hortefeux/Fion/etc. pour en prendre conscience. Il n'y a donc aucune volonté intelligente (car dans l'échange, le débat multi-professions style police/éducateur/profs/animateur de quartier/assistante sociale/etc.) pour tenter d'inverser la vapeur quant aux jeunes dits "délinquants".<br /> <br /> Pire, depuis Novembre, des assocs de banlieues se plaignent dans les faits de voir leurs subventions baisser au point que depuis décembre des assocs ont même purement et simplement disparues : en voila encore une preuve par les faits que ce GVN de bas du front se fout des banlieues, abandonne les citoyens dans des Ghetto pour mieux instrumentaliser ceux-ci le temps venu !!<br /> <br /> C'est cette incompétence à gerer la vie de la cité (définition de la "politique") qui fait peur à moult citoyens qui, surtout en banlieues, sont en train de s'inscrire pour virer la pire droite que nous ayons eu !!<br /> <br /> La repression (péres symbolique) est essenstielle, dire le contraire est une ineptie, une façon de se voiler la face, mais la prévention l'est tout autant et l'un ne peut fonctionner sans l'autre !
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M
"Va dire ça aux profs agressés":<br /> <br /> J'ai travaillé en collège.Je pense que les profs étant sur le terrain,tu en trouveras très peu qui voteraient pour une présence policière.Les profs dénoncent la baisse des effectifs du personnel encadrant.<br /> <br /> "aucune justification possible de leurs actes":<br /> <br /> Je n'excuse aucun des actes de délinquance posés.Mais nier les justifications ne permet pas d'enrayer le problème de base.<br /> Il faut donner une réponse aux actes posés mais aussi trouver et régler la source.<br /> Sinon,le travail répressif est inutile car temporaire.<br /> <br /> "sévérité maximale": la juste sévérité règle les choses.<br /> <br /> "Les effectifs de la police n'ont pas augmenté depuis 2002...Donc je ne pense aps que la répression coute plus que la politqiue de la ville."<br /> Beaucoup d'argent a été réinjecté dans les forces de l'ordre mais peut-être y en avait-il besoin.<br /> Je ne parlais pas simplement des effectifs de police mais bien de tout ce qui va avec la répression.Les incarcérations par exemple.<br /> <br /> "je ne pense aps que la répression coute plus que la politqiue de la ville."<br /> A l'identique,je dirais bien que la prévention coûte moins cher mais je n'en sais rien.<br /> <br /> De toute façon,pas d'importance puisque,je réitère,les deux sont à mon avis utiles et indissociables.
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