Sarkophage propose la suite de l'intervention historique du président de l'UMP qui voudrait bien être président universel de tout. Parce que ministre de tout ce n'est pas suffisant :o)
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GILLES : C’est très bien. Donc un avocat disait récemment sur RMC qu’il est impossible d’expulser un étranger auteur de délit lors des émeutes de novembre dernier, comment vous avocat de métier, pouvez-vous tenir un discours à l’encontre de la loi ?
NICOLAS SARKOZY : Ecoutez Gilles, si vous aviez à choisir entre cet avocat qui vous a dit ça et moi, je crois qu’il vaut mieux que vous me choisissiez parce que la semaine dernière les tribunaux français ont décidé de l’expulsion d’un Malien qui était en France en situation régulière, et qui alors qu’il était accueilli sur le territoire national n’a rien trouvé de mieux que de participer aux émeutes, le tribunal à ma demande a décidé de l’expulsion, l’expulsion a été exécutée. Si ça a été fait la semaine dernière, c’est que ça peut se faire. La loi existe et le travail du ministre de l’Intérieur, c’est d’appliquer la loi. Quand on est en France, accueilli avec un titre de séjour, on n’est pas là pour mettre la pagaille dans les rues, pour brûler les voitures et pour agresser les forces de l’ordre. Alors il y a encore 6 cas qui vont passer devant les tribunaux et tous ceux qui se sont comportés comme ça, seront expulsés parce que quand on est invité dans un pays, le moins qu’on puisse attendre de la personne invitée, c’est qu’elle respecte la loi.
La réponse de Sarkozy est facile à analyser. Il généralise un exemple .. boiteux ! Nous savons aujourd'hui qu'il ne pourra expulser pratiquement personne suite aux émeutes. L'essentiel est de faire croire à ses pouvoirs, à défaut d'en disposer !
KARIM : Oui, je vous appelle en fait pour savoir comment vous réagiriez si on vous refusait un emploi à cause de vos origines et ceux même si vous aviez autant voire plus d’aptitudes qu’un Français de souche, enfin c’est également valable pour les entrées en discothèque par exemple. Et enfin pensez-vous que la France est un pays raciste ?
NICOLAS SARKOZY : Je réagirais très mal, d’ailleurs Français de souche au regard de ce que dit l’autre, moi je m’appelle SARKOZY, ce n’est pas un nom de Français de souche.
KARIM : Oui, mais c’est d’origine européenne monsieur SARKOZY, tandis que je pense que…
NICOLAS SARKOZY : Non, mais j’ai compris, toutes les discriminations sont absolument scandaleuses, celles qui sont fondées sur la couleur, sur le prénom, sur le nom, sur la confession, je les combats avec la dernière énergie. Nous sommes un pays d’égalité et je vais vous dire une chose, je trouve que dans les années passées, on n’a pas été assez sévère avec ceux qui ne respectaient pas la loi, mais on n’a pas été assez généreux avec ceux qui voulaient s’en sortir. Et donc toute forme de discriminations, je la condamne avec beaucoup de forces. Alors est-ce que la France est un pays raciste ? Non, la France n’est pas un pays raciste, mais la France est un pays où il y a du racisme et où il y a de l’antisémitisme et il ne faut aucune tolérance à l’endroit des racistes et des antisémites.
SACHA : Alors j’avais une question donc pour vous monsieur le ministre, si un jour vous êtes élu à l’Elysée, moi j’aurais aimé savoir quelle serait la première mesure que vous prendriez donc en arrivant ?
NICOLAS SARKOZY : Ben Sacha je suis désolé je peux pas répondre à votre question parce que si j’y répondais, ils vont immédiatement tirer la conclusion que je serais candidat et que j’annonce ma candidature. En revanche je peux vous dire ce que je crois nécessaire. Voyez-vous ce qui me frappe, c’est que quand j’étais enfant, j’ai été élevé par mon grand-père et chaque fois il me disait, tu vois, l’avenir sera formidable. Et aujourd’hui je pense dans aucune famille, on ne voit l’avenir comme une promesse mais comme une menace. Et qu’est-ce qu’il faut faire ? C’est essayer de convaincre les Français qu’il y a pas de fatalité et de faire de l’avenir une promesse plutôt qu’une menace. Un espoir. Et ce que je voudrais arriver à faire, c’est le combat politique que je mène, c’est de permettre la réussite à tous ceux qui la mérite. Je veux réconcilier les Français avec la réussite. J’en ai assez qu’on se mobilise uniquement sur ceux qui ne font rien ou qui ne veulent rien faire. Je veux que cette réussite, elle soit possible pour tout le monde, quelle que soit sa race, quelles que soient ses origines, quel que soit le territoire auquel il appartient. Et puis je veux qu’on réhabilite le mérite, le travail, l’effort, la récompense. Bon pour ça c’est pas une mesure et rendez-vous Sacha en 2007.
Qui est visé par le "ils" ? Nicolas Sarkozy aurait des ennemis ? Il faudrait qu'il prenne le temps de nous expliquer qui ! Ce secret de polichinelle lui a valu un prix d'humour ! Mérité ...
PHILIPPE DUFREIGNE : Benjamin de Seine Saint Denis " bonjour, que répondez-vous à ceux qui disent, si SARKOZY devient président, je change de pays ".
NICOLAS SARKOZY : Celui qui a dit ça, il avait déjà changé de pays avant alors il faut savoir.
PHILIPPE DUFREIGNE : Et puis Edouard du Maine et Loire, " discrimination positive, droit du travail, nombre de fonctionnaires, ne trouvez-vous pas que sans aller jusqu’au bout, Dominique DE VILLEPIN vous pique de plus en plus vos idées. Est-ce que vous en gardez sous le coude pour 2007 ? ".
NICOLAS SARKOZY : D’abord j’en garde plein sous le coude et deuxièmement, je suis assez content que les idées que j’ai avancées il y en a d’autres qui s’en saisissent parce que si je fais de la politique, c’est pour que mes idées soient défendues par le maximum de monde. Je vais pas en plus me plaindre que d’autres les prennent. Alors si ils les prenaient pas, on dirait, ah ben vous êtes seul, vous n’avez pas d’influence. Ils les prennent, tant mieux, disons que je suis la boite à idées comme ça.
OLIVIER : Oui c’est ça. Pour ma part, j’ai l’impression qu’aujourd’hui les professeurs sont obligés de passer plus de temps et d’énergie à faire de la discipline plutôt qu’à enseigner. Seriez-vous favorable à un retour de la discipline à l’école en rétablissant un système disciplinaire à sanction, en relançant par exemple l’idée du port de l’uniforme ou de vêtements unis ou sans marque comme dans certains lycées canadiens ? Et ne faudrait t-il pas trouver de moyens d’action pour responsabiliser les parents dans l’éducation de leurs enfants ?
NICOLAS SARKOZY : Le retour à la discipline, mais bien sûr c’est l’évidence. Nous sommes un pays où les enfants peuvent apprendre, aller à l’école gratuitement. Le moins qu’on puisse attendre de celui qui bénéficie d’un enseignement gratuit, c’est qu’il respecte l’enseignement qui lui est donné. Alors je suis pour des règlements intérieurs dans chaque établissement, que ce règlement intérieur soit signé individuellement par chaque élève et par chaque famille. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire par exemple quand le prof rentre dans la classe, les élèves se lèvent, quand ils ont une casquette ils l’enlèvent. Rien ne peut se faire dans le désordre et je voudrais dire que le discours compassionnel à l’endroit de certains jeunes, c’est en vérité un discours de complicité. Parce que des jeunes qu’est-ce qu’ils demandent aux adultes ? De leur montrer la voie, de leur montrer le chemin, de les organiser avec un système où ils se sentent protégés. Aujourd’hui l’école ne protège pas assez.
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