Sarkophage peut le révéler à la France entière. Le ministre le plus flambeur de la 5ème république, n'a pas beaucoup d'inspiration. Il a besoin de se faire souffler les "petites phrases" qu'il prononce et qui servent d'allume feu pour barbecue déprimé.
Sarkophage n'est pas en train de délirer (son vétérinaire lui dit souvent que son état mental ne nécessite pas d'hopistalisation .. urgente !) mais de rapporter le résultat de l'enquête d'une des rares émission intelligente de la télé : arrêt sur image.
Lors de sa visite désormais célèbre et populaire populiste, Sarkozy lance ces paroles (cliquez sur le lien, avec la magie d'internet vous aller entendre la suave voix de notre sinistre de l'intérieur. :
"Vous avez assez hein, vous en avez assez de cette bande de racaille, eh bien on va vous en débarasser, bonne soirée "
Ces paroles, le ministre Sarkozy ne les avait pas dans son petit cartable avant d'arriver. Pour une fois il n'avait pas ciselé la petite phrase quotidienne pour les médias amoureux de sa personne.
La phrase prononcée par Sarkozozo vient d'une demande de la dame. L'explication complète est ici.
En voici une partie :
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Quand Sarkozy lève la tête et parle de "racailles", il s’adresse à une locataire, qui vit au premier étage d’une tour proche de la Dalle d’Argenteuil. Nous n’avons pas interrogé cette dame, qui ne souhaite pas être filmée, mais Christelle a pu rencontrer le gardien de la tour, qui vit à l’étage du dessous, et a assisté à toute la scène. Et ce que nous raconte le gardien, et que n’ont pas montré les caméras, c’est que le mot "racaille", le mot qui a embrasé les banlieues, a été soufflé à Sarkozy par la dame. C’est elle, raconte le gardien, qui interpelle le ministre, d’un "quand nous débarrassez-vous de cette racaille ?" Et Sarko répond ce que les télés ont montré.
Qu’est-ce que ça change ? A vous de décider. Sarko a bien prononcé ce mot, démagogique dans la bouche d’un ministre de la République, et dangereux parce que stigmatisant. Peut-être avait-il prémédité de le prononcer. Mais dans l’instant, il ne faisait que reprendre le mot qui lui était soufflé par la vox populi. Sarko est peut-être un pyromane par calcul politique. Mais ce jour-là, à Argenteuil, il fut aussi un pyromane par réflexe.
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Sarkophage ne dit pas pour rien que son blog est reconnu d'utilité publique. Pourquoi les médias qui payent des journalistes pour travailler sur ces sujets ne font pas état de ces faits ?
Pourquoi les médias sont-ils depuis 10 jours, dans leur grande majorité en train de minimiser ce qui se passe ?
Pourquoi les médias ont-ils en 2002 transformé le malheur d'un homme qui avait vu sa maison bruler, et en font moins aujourd'hui pour les milliers de voitures et les dizaines de batiments qui crament ? Seraient-ils tributaires du contexte politique et électoral ?
Pourquoi la presse étrangère est-elle très inquiète alors que nos journalistes parlent plutôt d'événements certes facheux mais pas catastrophiques ?
Sarkophage a un début de conclusion : la presse ne fait pas son travail. Mais elle ne s'en rend compte qu'après .. quel dommage !
N'oublions pas que nous avons voté à 82% pour un programme qui promettait la sécurité à tous les français en 2002. Oups .. c'est vrai, en 1995 c'était contre la fracture sociale.