La pire des armes c'est la pétoire à un coup. Pour peu que l'on ne sache pas viser on se retrouve à courrir devant le sanglier, l'ours ou le Mamouth que l'on vient de manquer. Et quand on a de petites jambes on court forcément moins vite.
C'est ce que se dit Nicolas Sarkozy. Il est indispensable pour se faire bien voir de disposer de boulettes puantes en plus grosse quantité que tous ses adversaires (si possible réunis). Comme cela le stock permet de voir venir et le cas échéant de colmater les brèches.
Parce que Nicolas Sarkozy a compris les règles de base d'une bonne campagne : des promesses pour tous et si possible énormes pour que le citoyen se sente compris. Il ne verra pas la démagogie car il baigne déjà dedans au quotidien. Des médias acquis à la cause pour relayer le positif et faire disparaître le négatif. Et le tour est joué ! Enfin en théorie. Car un précédent facheux pourrait renvoyer les désirs et fantasmes aux oubliettes.
Derniers exemples révélateurs en date (attention Sarkophage se lance dans l'analyse stratégique de haute voltige) :
- On reproche à Sarkozy d'avoir fait retrouver le scooter de son petit chou, volé par des bandits qui finiront au bagne, à l'aide de moyens disproportionnés ? Pas de problème ! Un fonctionnaire zélé (cela veut dire avoir sa carte au parti) va déterrer une affaire quasi similaire et qui concerne l'adversaire unique du candidat à tout. Vous remarquerez qu'il ne s'agit pas du scooter de la grand mère à Le Pen ou du beauf de Besancenot .. C'est d'une subtilité la politique !
- Lilian Thuram révèle que Sarkozy a tenu des propos racistes au cours d'une conversation en Novembre 2005 : Evoquant son entretien de l'automne 2005 avec le ministre de l'Intérieur, juste après la crise des banlieues, Lilian Thuram raconte: "Il me dit, vous savez, c'est les Noirs et les Arabes qui créent des problèmes dans les banlieues. Et moi je lui dis: non, ce ne sont pas les Noirs et les Arabes qui créent des problèmes dans les banlieues, ceux qui créent des problèmes dans les banlieues, ça s'appelle des délinquants" Qu'à cela ne tienne, on va bien trouver un footballeur (noir de préférence) pour venir équilibrer le tout. Il s'appelle Basile Boli. Après avoir ratissé du côté de l'extrème gauche avec succès (Hanin, Glucksman ...), Nicolas Sarkozy se tourne vers les stades. Sarkophage conseille maintenant à l'équipe du ministre de viser le bois de boulogne et le zoo de La Flèche.
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