Le feuilleton de l'automne continue. Vous saurez tout de la petite vie de Karcher 1er. Ses ambitions, ses échecs, ses plantages, ses déboires. Tout ce qui fait l'inutilité de son combat et de sa lutte ! Et après on se demande pourquoi Sarkostique est reconnu d'utilité publique !
Karcher 1er, SA VIE, SON ŒUVRE(6)
Sixième partie : la persévérance est toujours récompensée.
Embusqué dans sa marie, le petit nigaud s’ennuie. Certes, il marie à tours de bras des célébrités qui pensent qu’il est plus prestigieux de convoler à Neuilly qu’à La Courneuve, mais il lui tarde que ses nombreux talents soient enfin reconnus et employés à des tâches plus nobles que l’union de starlettes.
Le scrutin législatif qui s’annonce va distraire la mélancolie du petit nigaud, las. Mitterrand s’est cru malin en favorisant le parti du Pen avec la proportionnelle pour mettre le RPR dans l’embarras, mais il n’a réussi qu’à limiter les dégâts et n’a pas pu empêcher l’inévitable. Les vilains socialo-communistes perdent les élections et il est obligé de nommer Chirac au poste de premier ministre. Celui-ci s’empresse de rassembler ses amis les plus dégourdis pour former un gouvernement destiné à réparer les bêtises de son prédécesseur, le dangereux révolutionnaire Fabius. Le petit nigaud qui aurait bien aimé être ministre, en attendant mieux, va se plaindre au nouveau sous-chef qui lui explique : tu es un peu trop jeune pour que je te confie un maroquin, tu manques d’expérience. Après tout, tu n’es que chef de village, mais sois patient, ton tour viendra. En attendant, regarde les vieux travailler. Observe comment Pasqua dissuade les étudiants de traîner dans les rues pour ne pas qu’ils prennent froid, comment il s’occupe des pauvres étrangers qui se sont perdus dans Paris en les raccompagnant gentiment jusqu’à la porte de leur pays et prends-en de la graine. Le petit nigaud, qui ne perd jamais une occasion de s’instruire, suit à la lettre ces précieux conseils, du fond de sa mairie, où il continue à marier distraitement les chanteurs du top 50.
Pendant ce temps, Mitterrand, mauvais perdant, profite de ce que son premier ministre ne soit pas très futé pour l’accabler publiquement de ses sarcasmes et contrarier systématiquement la moindre de ses initiatives. Chirac, qui est d’un naturel agité et impatient, s’énerve beaucoup, finit par perdre ses moyens, et du même coup, les présidentielles. Dans la foulée, il se ramasse également aux législatives. Retour à la case départ : les rouges sont revenus et ils recommencent à faire des bêtises.
Le petit nigaud expérimente la recette qui lui a donné la mairie pour devenir député, ça peut toujours servir. Il sait aussi que Mitterrand, s’il est très fort pour rouler Chirac dans la farine et se faire élire président, est nettement moins adroit quand il s’agit de conserver une majorité plus de cinq ans. Et les législatives suivantes lui donnent raison, Chirac est le grand gagnant. Mais il n’a aucune envie d’une seconde cohabitation, il a été suffisamment ridiculisé au cours de la première. De plus, l’expérience lui a enseigné que le poste de premier ministre est un tremplin peu fiable pour accéder à la présidence. Il va donc envoyer son homme de confiance pour déminer le terrain. Celui qui va hériter de ce cadeau empoisonné est un loyal ami de trente ans, il se nomme Balladur.
Le petit nigaud, las, qui a copieusement arrosé son second mandat de député, est réveillé en sursaut par la sonnerie du téléphone. Allo ? …heu… Monsieur Sarkozy ? ….heu….. oui… Vous êtes toujours intéressé par un ministère ?
Prochain épisode : Nabot Léon, grandeur et décadence
Merci à Sarkophobe
La suite de la saga : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9
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