Attention, il faut d'abord lire la première partie pour bien comprendre la deuxième. Comme disait Freud, l'enfant est le père de l'homme. Ne l'oublions pas :o)
Sarkophobe poursuit son récit biographique pour mieux comprendre la grande destinée du petit Karcher 1er , plus grand candidat à la succession de Chirac, et ministre de tout.
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Karcher 1er, SA VIE, SON ŒUVRE (2)
Seconde partie : Nabot-Léon se distingue à l’école.
Cette fois –ci, les choses sérieuses commencent. Le petit nigaud las fait son entrée dans le monde du travail scolaire, il va enfin pouvoir affirmer son tempérament de chef en dehors du cercle familial : à la maison, c’est encore papa qui commande.
La famille Sarko a été contrainte à l’exil une fois encore. La promiscuité avec ces salauds d’ouvriers est devenue insupportable. On en rencontre à chaque coin de rue, et ils vous regardent droit dans les yeux quand on les croise. Papa a donc décidé de quitter définitivement Paris et d’expatrier sa tribu dans une lointaine banlieue : Neuilly sur Seine. Certes, ça n’est pas la capitale et son orgueil en souffre un peu, mais c’est une petite ville bien propre et très bien fréquentée. Ici, pas d’immondes hachélèmes mal famés, pas de prolétaires vêtus de haillons empestant la sueur et le vin rouge, pas de ces coupe-gorge que sont les bistrots parisiens. Rien que du beau linge, un vrai petit paradis pour nantis.
C’est donc là que le petit nigaud fait ses humanités, dans une institution religieuse de grand standing, où ses condisciples sont enfants de banquiers honnêtes, de notaires scrupuleux, de magistrats incorruptibles, de journalistes courageux ou d’hommes d’affaires intègres. Il y a même le fils d’un évêque, c’est dire la distinction de l’établissement. En classe, le petit nigaud a été placé au premier rang, à cause de sa petite taille et ça l’embête un peu. Il sent bien qu’on rigole davantage au fond de la salle, près du radiateur, et de plus, c’est un endroit stratégique pour pouvoir surveiller ses camarades qui font des grimaces au maître pendant qu’il est occupé à écrire sur le tableau. Les dénoncer serait un moyen pas fatiguant de gagner des bons points et ça ferait de lui un grand justicier. Tant pis, il trouvera autre chose.
Pendant la récré, tout le monde s’amuse sauf le petit nigaud : il n’est pas très fort à la course à pied à cause de ses petites jambes et il est le seul à n’avoir pas le droit de pincer les fesses des filles. Elles disent qu’il est trop moche, qu’il a les bras trop courts et les dents trop longues. Il y a bien le jeu des gendarmes et des voleurs, mais à part lui, nul ne veut être gendarme et il n’arrête jamais personne. Comme les voleurs sont tous plus grands que lui, ils lui mettent des baffes dès qu’il fait mine d’en mettre un en prison. C’est très ennuyeux pour sa nouvelle carrière de justicier, mais il se dit qu’après tout, il a tout son temps et qu’il se vengera plus tard. En attendant, il pourrait peut être embastiller les petits de la maternelle : la chose serait facile et sans risque. Ils pleureraient certainement beaucoup, mais au moins, ils ne lui taperaient pas sur le nez. Voilà une bonne idée à creuser.
Heureusement, en classe, on apprend des choses formidables comme la lecture, le calcul, la morale, mais surtout l’histoire de France. L’histoire, c’est passionnant. Le petit nigaud découvre que beaucoup de grands hommes tels Louis XIV ou Napoléon étaient assez courts sur pattes et ça le conforte dans l’idée que rien ne s’oppose à ce qu’un nabot ne devienne chef de la France. Bien sûr, il y a le Général qui est très grand, mais toute règle comporte ses exceptions, et quand il sera mort, les français seront sûrement contents d’avoir un nouveau chef plus petit qu’eux, pour changer un peu. Le concept de la rupture plait beaucoup au petit nigaud, là.
Ce soir, le futur nabot Léon rentre à la maison extrêmement satisfait de lui. Non seulement il est maintenant persuadé qu’il sera le prochain chef de la France, mais en plus, il changé dix bons points de dénonciations et de bonne conduite contre une image. Il aurait bien voulu avoir un portrait du Général pour le poser sur sa table de nuit, mais à la place, le maître lui a donné une photo de Dieu. Tant pis, ça fera quand même plaisir à maman.
Prochain épisode : Karcher 1er à l’université.
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