Sarkophage vous propose le talentueux travail de Sarkophobe, grand admirateur du petit Nicolas Sarkozy.
Celui-ci devrait ravir tous les sarkologues de France et de Navarre, et bousculer les biographes et hagiographes officiels du plus petit ministre de l'intérieur de France.
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Karcher 1er, SA VIE, SON ŒUVRE (1)
Première partie : l’enfance d’un chef
Déjà, tout petit……. enfin, je voulais dire tout jeune, parce que tout petit, il l’est encore. Bon, je recommence.
Déjà, enfant, le petit nigaud qui n’est encore ni nabot ni Léon, est de droite. C’est ce qu’on appelle un immigré de la seconde génération, mais il n’est pas comme nos immigrés à nous, lui c’est un immigré de luxe : ses parents sont blancs et ils travaillent sans se salir les mains. Ce sont des gens très comme il faut. Ils habitent un bel appartement parisien et ont trois enfants. Très admiratifs des bienfaiteurs de l’humanité, il l’ont prénommé Nicolas, en hommage au Tsar de toutes les Russies. Son frère aîné s’appelle Guillaume, comme l’empereur des prussiens, quand au benjamin, il porte le prénom du souverain de l’empire austro-hongrois, berceau de la famille : François Joseph, mais dans la vie courante, on l’appelle seulement François. (Même de luxe, un immigré doit savoir rester modeste).
Tout irait pour le mieux dans cette charmante famille si le petit nigaud n’était doté d’une dentition anormalement développée pour son age. Ses incisives mesurent plus de quatre centimètres et il possède les canines du comte Dracula. Cette anomalie anatomique n’altère pas son élocution mais l’empêche cependant de se nourrir convenablement. S’en suit un retard de croissance préoccupant qui fait qu’à l’age de trois ans, François est déjà plus grand que lui. Le pédiatre diagnostique une macrodontie sévère (hypertrophie dentaire), mais ne prescrit aucun traitement, à l’exception de quelques vitamines et d’une cuillère quotidienne d’huile de foie de morue. Il indique que le jeune age ainsi que la faible constitution de l’enfant interdisent toute intervention chirurgicale. Il tente de rassurer les parents en soutenant que le fait d’avoir les dents longues n’est pas forcément un handicap pour leur fils, et qu’il peut même en faire un atout qui l’aidera plus tard à surmonter son quasi nanisme. Ils sortent du cabinet médical réconfortés par ces arguments et bien déterminés à en faire un principe d’éducation. C’est décidé, le petit nigaud sera un grand homme.
C’est bientôt la rentrée des classes. Le papa et la maman du petit nigaud ont expliqué à leurs enfants qu’ils iraient dans une école privée pour ne pas être mélangés aux mioches des ouvriers. Les ouvriers, ce sont des fainéants qui ne pensent qu’à se reposer le dimanche et en plus, ils veulent faire la révolution pour nous prendre nos sous parce que ce sont tous des socialo-communistes. Dis papa, c’est quoi des socialo-communistes ? Les socialo-communistes, ce sont des gens très méchants qui ont un couteau entre les dents et qui mangent les petits enfants. Guillaume, qui ne veut pas qu’on mange ses petits frères se lève et dit : puisque c’est comme ça, moi, quand je serai grand, je serai chef des patrons. Pris d’une inspiration soudaine, Nicolas, voulant avoir le dernier mot, se met debout sur sa chaise et annonce : et ben moi, quand je serai petit, (pour l’instant il n’est encore que minuscule), je serai chef de la France, comme Napoléon.
C’est ainsi, qu’un soir pluvieux de septembre, autour du rôti de bœuf dominical, se noua le destin du presque quasiment peut-être futur chef de la France.
Prochain épisode : Karcher 1er à l’école.