Le petit Nicolas Sarkozy n'aime pas le 27 octobre. Jusqu'à la fin de ses jours il va détester les 27 octobre. Comme un autre ministre de l'intérieur avec une autre date : le 6 décembre 1986, jour de l'assassinat de Malik Oussekine.
Bouna et Zyed n'étaient pas nés ... que déjà des jeunes payaient de leur vie un comportement policier ou une peur anormale.
Le petit Nicolas Sarkozy ne manque pas d'air. Pour montrer qu'il a raison et qu'il ne faut surtout pas montrer de l'importance à 45 000 voitures brûlées et 200 millions d'euros de dégats il faut faire comme TFN : parler de la France qui meurt et qui vote. La France des cartes postales et de la profondeur populiste.
Voilà ce qu'il déclare aujourd'hui :
Nicolas Sarkozy, en déplacement en Lozère, a réaffirmé vendredi 27 octobre, un an après la première émeute dans les banlieues, qu'il ne considérait par cette date comme un anniversaire.
"Pour moi, il n'y a pas d'anniversaire. Il y a une France qui est multiple et chacun doit se sentir considéré et respecté. Ce n'est pas parce qu'on ne brûle pas de bus qu'il n'y a pas de souffrance, d'inquiétude, de besoins, d'aspirations et de demandes", a déclaré le ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, sur les marches de la Maison de pays à Rieutort-de-Randon, où il a visité différents services à la population.
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy avait déjà critiqué "l'agitation médiatique" autour d'un "pseudo-anniversaire".
Le président de l'UMP a ajouté : "l'Etat républicain ne peut pas se préoccuper uniquement de ceux qui se comportent mal, mais aussi de ces millions d'anonymes qui vivent sans rien demander mais qui entendent être respectés", a poursuivi le ministre, devant des habitants.
Etre là en Lozère aujourd'hui, c'est une façon de dire que ce n'est pas parce qu'elle ne casse rien qu'elle ne doit pas avoir la parole", a-t-il lancé.
En inaugurant peu après le chantier d'un pôle médico-chirurgical à Marvejols, Nicolas Sarkozy, face aux élus locaux, aux habitants et responsables du chantier, a déclaré: "Vous avez fait beaucoup d'efforts. On ne donne pas assez à ceux qui veulent construire et un peu trop à ceux qui veulent empoisonner la vie des autres".
Pas un mot pour les deux morts dans le transformateur ! Pas un mot pour leur famille ! Rien que du mépris affiché et revendiqué. On se tourne vers la France bas de plafond qui va soutenir ces propos qui fleurent bon la récupération et le populisme de bas étage.
Chirac décerne la légion d'honneur à l'un des pires tortionnaires qui soit aujourd'hui et deux jeunes morts pour rien ne sont même pas cités par le ministre de l'insécurité le jour de l'anniversaire de leur mort. Une minute de silence pour cette incarnation vivante de la morale et du respect qu'est Nicolas Sarkozy.