Le vrai Nicolas Sarkozy a peut-être compris une petite chose ces derniers temps. Il lui aura fallu une cinquantaine d'années, mais mieux vaut tard que jamais !
Cette chose c'est le pluralisme. C'est à dire la possibilité de faire avec les autres, d'écouter, de se remettre en cause.
Rassurez-vous, il ne s'est pas découvert une qualité bien enfouie, il s'est juste adapté, en bon politique qu'il est, au climat glacial, voire glaciaire, de son parti. Il se fait chaque jour un plus étriper par tous ses amis. C'est d'ailleurs une des constantes de la droite : l'ennemi le plus dangereux n'est jamais en face, mais à côté. Voire parfois derrière avec un couteau qui vise entre les omoplates.
Il fait déclarer par un de ses fidèles , Yves Jégo (qui a laissé une trace mémorable sur ce blog !) :
Le député UMP de Seine-et-Marne Yves Jego a souligné vendredi que Nicolas Sarkozy pensait à la présidentielle depuis longtemps et qu'il n'a pas officialisé sa candidature au journal de 20h de la veille, parce qu'il "ne voulait pas" que "l'on focalise autour de sa personne".
"Si vous ne respectez pas les règles de votre famille politique, vous ne respecterez pas demain les règles de la République", a mis en garde le député sarkozyste. "Il faut être clair: ce sont des règles ouvertes et transparentes".
Ce sont des propos délicieux. D'une part il veut faire croire que Sarkozy n'a pas un ego surdimensionné et un léger problème avec le pouvoir. Ce qui est en contradiction avec une de ses précédentes déclarations. D'autre part il nous met tous en garde : Sarkozy gérant son parti comme la France, cela annonce la création prochaines de goulags trois étoiles !