Le petit Nicolas Sarkozy s'est toujours rêvé en tour-opérateur. Seul derrière son comptoir, à vendre du rève sur catalogue. Dans son petit costume, avec des posters de plage de sable fin, de vahinés et de cocotiers.
A défaut de réaliser son rêve il en est venu à organiser des charters à pas cher pour enfants infortunés et qui ont eu le malheur de naître du mauvais côté des frontières. Et il essaie de les remplir ses avions, de toutes ses petites forces.
Tant pis si ce ne sont pas de gros touristes ronchonnants et mécontents. Il est satisfait, les avions s'envolent vers d'autres (tristes) cieux.
Il a aussi développé un concept unique en son genre. Après le safari africain (photo ou tir à gogo) il propose ces jours-ci, le safari pour bobo désoeuvré devant sa télé : le safari en banlieue, avec réveil matin à coups de matraque. C'était aux Mureaux, c'était hier matin. C'était un pistolet braqué sur la tempe d'un enfant de deux ans et demi ... Quelle belle démocratie !
Il aurait vraiment dû réussir son projet professionnel. Au lieu de vendre du rêve sur catalogue il prend ses électeurs pour des clients. Leur fait croire qu'ils vont être les rois, demain, après son élection. Ils vont se réveiller non avec une citrouille posée à côté d'eux, mais avec un gentil CRS qui veut nourrir son caniche avec leurs orteils.
Le petit Nicolas Sarkozy est un vrai créatif. Transposer un concept qu'on croyait unique en France, et qui plus est dans une zone qu'aucun téméraire des destinations les plus folles n'aurait osé proposer.
Le plus drôle dans cette histoire, c'est que le gibier se fait rare : pour 100 pandores armés jusqu'aux dents et poètes du petit matin, il n'y a qu'un fauve à avoir été capturé.
Laurent Fabius aurait-il confondu le Caniche et la Hyène ?
Merci à Goubelle