Je le dis tout de suite, le talent qui va s'exprimer ci-dessous n'est pas celui de Sarkophage mais de Sarkophobe. Presque inconnu de la France entière mais néanmoins très remonté contre le petit sinistre de l'intérieur il a commis deux textes qui ont toute leur place ici ... Ils sont regroupés dans un même opus pour le plaisir des yeux. Merci Sarkophobe !
Si vous aussi vous avez une âme de Sarkophage ou de Sarkophobe ... lancez-vous !
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Les aventures du petit Nigaulas
Si ce petit nigaud-là nous donne encore souvent l'occasion de rire, je dois à la vérité d'avouer qu'il m'amuse de moins en moins.
Il s'est fait remarquer il y a déjà longtemps, mais il a réellement débuté sa carrière de comique en interprétant Iago aux côtés du regretté Balamou, servi, il est vrai, par un exceptionnel physique de traître de mélodrame. Après une période de vaches maigres comme en connaissent tous les artistes, il revient sur le devant de la scène au sommet de son art dans le rôle d'Iznogoud, en duo cette fois-ci avec le célèbre clown blanc Chirac. Immense succès populaire, mais qui hélas, ne vas pas tarder à lui monter à la tête. Il rêve maintenant, comme beaucoup d'acteurs comiques, d'entamer sur le tard, une seconde carrière avec un grand rôle dramatique. Tantant d'incarner le sauveur de la France, il ne réussit qu'à nous servir une espèce de général Boulanger en contre-plaqué qui flotte un peu dans son costume. Qu'à celà ne tienne, en vieux routard des planche, il sait qu'on peut pallier au manque de crédibilité d'un personnage en faisant une pubicité tapageuse. Et c'est pouquoi on le voit depuis assurer lui-même la promo de son spectacle sur tous les plateaux de télévision, commander des articles élogieux à ses amis de la presse écrite et apparaître à chaque fois qu'il le peut, en compagnie de ses collègues du show biz, Halliday, Clavier et autres Jean Réno. (Non, ce n'est pas le fils de Fernand). Il a maintenant réussit son coup au delà de ses espérances : non seulement les salles sont toujours pleines, mais il ne fait plus rire.
Et c'est alors que je mesure soudain le risque que nous courrons tous de nous retrouver dans la situation de ces pauvres andouilles d'américains dont il est si facile de se moquer. On se dit qu'il est dans l'ordre des choses qu'un peuple sans histoire et sans culture ait choisi pour le diriger un crétin. Celà nous donne un illusoire sentiment de supériorité et nous évite surtout de nous demander comment un pays aussi "téhéfunisé" que le notre, et qui a déjà par deux fois élu un simili escroc sur la foi de promesses de marchand de bagnoles d'occasions pourrait bien voter dans deux ans.
Profitons donc de ce que nabot Léon de soit encore que Bonaparte pour nous marrer un peu, même si le rire est parfois jaune, car je crains fort qu'à partir du jour où les plus inspirés de nos concitoyens auront décidé d'en faire un empereur, les motifs de rigolade ne deviennent des objets de luxe.
Les aventures du petit Nigaud-Las (suite)
Apparemment le petit nigaud trouve sa vie bien difficile. Il nous ferait presque pitié. Le rétablissement spectaculaire de son ennemi d’enfance serait-il la cause de cette inhabituelle déprime ? Ou bien est-là une nouvelle stratégie destinée à apaiser son inextinguible soif de conquête ? Je dois convenir que je suis assez séduit par la seconde hypothèse. Un esprit aussi malveillant que le mien subodore sous cette lassitude passagère les conseils avisés du nouveau gourou de la communication turbo-libérale : j’ai nommé Christophe Lambert. (Pas l’homme singe, le marchand de réclame).
Il ne fait aucun doute que cet éminent apôtre du libéralisme aura su convaincre Sarko de l’intérêt de s’attirer les faveurs de la ménagère de moins de 50 ans, l’actionnaire de plus de 50 étant déjà acquis à sa cause. Il suffit pour cela de médiatiser un peu ses récentes infortunes conjugales et le tour est joué : à un sarkoku on pardonne tout. Expert en la matière, Jean Pierre Pernaut peut ainsi introduire un épisode inédit des « feux de l’amour » dans son JT, ce n’est pas son fidèle public qui s’en plaindra, pas plus que Mougeotte : info, soap opera et télé-réalité dans une même émission, il a du en mouiller son caleçon. Ne reste plus maintenant qu’à passer à l’étape suivante : organiser le sarkothon. Ce néologisme ne désigne pas Cécilia, la pauvre, mais une toute nouvelle émission de téhéfun destinée à faire pleurer dans les chaumières dans le but de recueillir des suffrages et pourquoi pas quelques sous tant qu’on y est. Dans ce magnifique programme présenté par l’infortuné Pernaut, on pourra voir un défilé de cocus célèbres, accablés mais très dignes, de nombreux témoignages de solidarité émanant d’anonymes uhèmepésiens, quelques chanteurs ultra libéraux pour faire plus riche et bien sûr, l’indispensable panneau d’affichage qui comptabilisera les promesses de votes.
Tous à vos télécommandes, pour ma part, je suis extrêmement impatient de voir ça.
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Sarkophobe