Le petit Nicolas Sarkozy a une vie affective ... (oui il en a une ! Tout le monde a le droit d'en avoir une, même quand on mesure 1,62 mètre et qu'on est candidat à la présidentielle) tumultueuse.
Souvenez-vous ... cela va nous changer des bus brûlés, des Karchers dégainés et des phrases assassines. Nicolas Sarkozy est un pipole comme les autres !
Dans un ouvrage paru récemment, Nicolas Sarkozy fait les frais de révélations croustillantes. Il n'est pas loin de concurencer Monsieur 5 minutes douche comprise, alias Chirouette !
Sarkophage va verser dans le graveleux et s'en excuse. Il faut parfois aller bien bas pour comprendre ce qui est très bas et petit comme le petit Nicolas Sarkozy.
Entre les différentes fugues de son épouse, le candidat à l'élection présidentielle s'est toujours bien consolé pour ne pas perdre la " bataille de l'opinion ".
" En mai 2005, dans un scénario digne de la femme du boulanger de Pagnol, Cecilia quitte le domicile conjugal. A peine est-elle partie que, dans le plus grand secret, l'époux délaissé se retourne vers une jeune femme charmante, une journaliste, depuis longtemps pilier du service politique du Figaro. Avec lyrisme, tel un Roméo ministériel, l'homme qui n'a pas peur des mots déclare sa flamme. Le tribun prononce une déclaration d'amour comme on n'en fait pas. Vite, la jeune femme se laisse séduire par cette force qui va. Sarkozy est aux anges. Lui qui a juré qu'on ne le reprendrait plus à parler de sa vie privée ne parvient pas à tenir sa langue. Après avoir quelque peu perdu la face il voudrait tant que les Français sachent qu'il ne pleure pas dans un coin.
C'est la journaliste, par égard pour ses propres enfants, qui dissuade Sarkozy de rendre publique leur relation. Elle s'oppose à l'entourage du président de l'Ump, favorable à ce que des photos du couple, prises en septembre 2005 soient publiées dans la presse. Celles là ont été prises par des paparazzi.
Mais la photographe attitrée du ministre, Elodie Grégoire, fait poser le nouveau couple devant un drapeau tricolore dans le bureau officiel. Sait-on jamais, ces clichés pourraient servir un jour. Au fond, l'homme politique voudrait que les Français comprennent qu'il a refait sa vie avec une jeune et jolie femme. Certains des conseillers aussi, qui se disent que la publicité empêchera un retour de Cécilia, qu'ils ne portent pas dans leur cœur.
Certes, lorsque France soir, puis l'Afp publient son nom, qui d'ailleurs circule sur internet, " Nicolas " et elle attaquent les deux organes de presse pour atteinte à la vie privée. Là encore, c'est elle qui l'a voulu. Le jour d'octobre 2005 où ils vont chez Darty pour acheter de quoi équiper l'appartement qu'elle loue désormais, elle note combien Sarkozy fait tout pour se faire remarquer.
La journaliste sent bien que son amoureux trépigne, qu'il veut afficher leur histoire sur la place publique. De fait, le ministre parle. Et pas seulement à ses proches. Le 06 octobre 2005, il revient d'un déplacement en Libye. Dans l'avion, il avale macaron sur macaron. Devant les journalistes, il évoque sans retenue sa nouvelle compagne. Il ne prononce pas son nom, il est vrai, mais chacun comprend. En instance de divorce, cette mère de famille a choisi, après avoir annoncé à son journal cette liaison un peu spéciale, de quitter le service politique pour se consacrer à une autre rubrique. Entre deux bouchées, Sarkozy confie à ses interlocuteurs : " J'aime une femme. Que dois-je faire ? Que dois-je dire ? Je suis amoureux. Et alors ? Moi, ça m'est égal. Mais c'est pour elle. "
Il n'ignore pas qu'un candidat à la fonction suprême ne peut rester longtemps célibataire, seul dans sa salle de bain le matin. C'est du moins ce qu'il croit, comme Giscard, comme Mitterrand, comme Chirac avant lui. Bientôt, Sarkozy autorise les journalistes à publier des allusions à sa nouvelle vie. Le Figaro Magazine, Le Point et Vsd forgent l'image d'un ministre heureux : " Si j'ai une soirée libre, je sais avec qui j'ai envie de la passer. " (…)
(…) Le couple semble vivre une parfaire idylle. En romantique attentionné, Sarkozy amène sa chère et tendre en escapade à Venise. Un déplacement qu'il valait mieux tenir en secret au moment où la France est secouée par les violences urbaines ! Dans la foulée d'une visite officielle au Maroc, voilà le couple à la Mamounia, l'hôtel de luxe de Marrakech. Très empressé, Sarkozy présente la nouvelle élue à sa famille (…)
Mais les heures de bonheur vont être fugitives, car Cécilia est en embuscade. De New York où elle habite à ce moment là, cette dernière ne cesse d'envoyer des Sms ou de téléphoner pour renouer le dialogue avec Nicolas ; A la mi-novembre 2005, l'épouse partie de son plein gré tente de revenir en force. Elle débarque un jour au ministère de l'Intérieur avec ses valises. L'affaire n'est pas au goût de la nouvelle amie de Sarkozy, ni de ce dernier d'ailleurs. Du Maroc où il passe le week-end en duo, il ordonne qu'on renvoie les bagages de Cécilia. (…)
Lors du réveillon du 31 décembre, la journaliste est présente dans le cercle des intimes pour fêter les premières heures de l'an 2000. Le main du 02 janvier, le ministre lui pase un coup de fil pour lui dire qu'il va chercher son fils qui arrive de New York. Elle lui demande si Cécilia revient aussi. Il lui répond que non, qu'elle ne doit pas s'inquiéter. En fait, au bas de la passerelle, le ministre tend ses bras à son épouse, qui rentre avec lui place Beauvau. Surprise ! Rebondissement inattendu de l'affaire : dans l'après midi, le patron de l'Ump s'enferme avec cécilia. Il refuse de prendre quiconque au téléphone, y compris ses plus proches amis et conseillers. Il passe juste un coup de fil à la journaliste pour lui annoncer que c'est fini : " je n'ai pas réussi à tourner la page ", lui déclare-t-il. Il lui écrit un petit mot aussi. Aussitôt, il change de téléphone portable. Les fils sont coupés. (…)
Puis voilà qu'au bout de quelques jours, Cécilia repart à New York. Les journaux sont soudain moins diserts. Le ministre n'a pas perdu le numéro de téléphone de la journaliste du Figaro et il la rappelle. Renouer ? Elle est un peu réticente. Un jour, c'est Martin Bouygues, le patron de l'entreprise des travaux publics et des médias, qui lui passe un coup de fil pour lui dire que son ami Nicolas ne peut pas vivre sans elle. Finalement, elle accepte de passer l'éponge. Bientôt, Sarkozy annonce à son cabinet qu'il a définitivement refait sa vie. En fait, ils vont vivre quelques mois supplémentaires seulement. Au début du mois de mars, Cécilia revient à nouveau quelques jours. Puis repars une troisième fois, son fils avec elle. Comme tous les pères séparés, Sarkozy souffrira de cette absence prolongée. Aucun de ses collaborateurs n'osera y faire allusion.
Le 09 mai 2006, le président de l'Ump prononce un discours important, qu'il considère comme un rendez-vous avant la présidentielle. La grand reporter du Figaro est au premier rang. Elle, qui comme tous les journalistes n'applaudit jamais les discours, a du mal à frapper dans ses mains. Elle ne parvient pas à entrer dans le rôle de la groupie et de l'égérie dont Sarkozy a besoin. Bientôt, c'est elle qui va s'éloigner. Tel le Phénix qui renaît sans cesse de ses cendres, Cécilia réintègre le domicile familial. Le 22 juin, c'est l'épouse légitime qui se retrouve au deuxième rang d'un meeting à Agen. Une actualité chasse l'autre. Deux jours plus tard, voilà les Sarkozy réunis en week-end amoureux à venise. La journaliste du Figaro doit se dire que l'eau coule vite sous le pont du Rialto. "
Christophe Deloire et Christophe Dubois, Sexus politicus, Paris, Albin Michel, PP 27 à 33
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