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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 11:14

Le petit Nicolas Sarkozy doit se mettre dans la poche un maximum de soutiens. Qu'il s'agisse de Maïté, de Dorothée (les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître !), de Philippe Candeloro ou Sophie Favier, il faut du lourd, du fort, du populiste.

Lors de l'Université d'Eté, toute entière marketé pour faire beau..f, cela a été un festival. Comme le résume Renaud dans une critique un tout petit peu acide. Il faut dire qu'il n'est pas très bien vu depuis sa chanson qui plante des banderilles sur Nono le Bigorneau.

"J'ai fait le portrait caricatural d'une Marine Le Pen de banlieue" (...) il n'y a pas de polémique", a affirmé Renaud, interrogé à propos de la chanson incluse dans son nouvel album qui sortira début octobre. "Comment nier que des électeurs du FN, séduits par les idées de Sarko qui ratisse très large dans l'électorat du FN avec ses propositions nauséabondes et son programme et ses provocations et autres, risquent de voter Sarko s'il est présent au second tour, ce que je ne souhaite pas", a déclaré le chanteur. "Il n'y a pas d'incohérence, ni d'insulte, ni de calomnie. Si je dois débattre avec Sarko, j'ai d'autres arguments : le traiter de populiste, de démago, d'insulter la jeunesse des banlieues"

Pour éclairer son propos, Sarkophage a inséré quelques liens qui rafraichissent la mémoire ...

Et pour illustrer le grand projet du petit Sarkozy, quelques belles images qui parlent plus que de longs discours (de propagande) 

Sarkozy agace tout le monde

 Merci à Philippe tastet 

Avec Sarkozy allumez le feu dans les banlieues 

Doc Gyneco fait du recrutement pour l'UMP

Merci à fabrice

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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 08:09

Le petit Nicolas Sarkozy a eu raison d'accepter le soutien de Doc Gynéco. Outre le fait qu'il va ainsi gagner la faveur des femmes qui ont beaucoup de mal à trouver un rendez-vous chez le gynécologue, il se rapproche d'un homme qui a le même fonctionnement que lui : la fumée.

Doc Gynéco vit en effet un peu dans le brouillard, autant par l'air qui l'entoure que par la brume perpétuelle qui occupe son cerveau.

Nono le bigorneau a quant à lui une spécialité pour laquelle il est imbatable : l'écran de fumée et la vente de celle-ci aux masses. Pourvu que ça dure !

Et il ne faut oublier que l'UMP a fait un intense lobbying pour que le cancer ne perde pas de terrain. Cela pourrait vider les hopitaux et provoquer des faillites dans les entreprises de pompe funèbre. A l'UMP c'est vive la fumée et le brouillard, comme ça le petit Nicolas Sarkozy qui est très près du sol peut avancer plus vite que les autres. D'autre part il ne faut pas renier le barbecue géant de voitures de Novembre 2005. Record jamais égalé et score inoubliable d'un ministre roi des moulins à vent et des postillons vengeurs.

Doc Gyneco fait baisser la moyenne d'age des soutiens à Sarkozy

Merci à Goubelle  

Doc Gyneco soutient sarkozy car c'est un echange de bons procédés

Merci à Placide

banniere doc gyneco sarkozy

Merci à Fabrice

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17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 07:00

Encore un ami très très encombrant. Petit comme le petit Nicolas Sarkozy il défraye lui aussi la chronique.

Non parce qu'il est cocu, encore que Sarkophage n'en sais rien, mais parce qu'il a un penchant pour les sectes. Pas un petit, un gros penchant !

Tom Cruise est l'ami de Nicolas Sarkozy. Du moins c'est  Nicolas Sarkozy qui se plait à l'affirmer. Les accointances du petit Sinistre de l'intérieur avec la scientologie sont inquiétantes, comme Sarkophage l'a déjà montré.

C'est peut-être un ami encombrant. Mais Nicolas Sarkozy a l'habitude, au vu du nombre d'amis encombrants qu'il a sur son porte bagage...

 Monsieur Charles Pasqua

Le vendeur d'armes (aux frais du contribuable) Serge Dassault

Le balourd Eric Raoult (pro grosse culotte)

L'accroc de la Mobylette : Christian Estrosi

L'anticommunisme comme programme : Hervé Novelli

Le boulet : Patrick Devedjian 

 

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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 17:23

Parmi les amis de Sarkozy, il en est un qui fait office de Dinosaure. Monsieur Charles ! Aujourd'hui à la une des médias pour le nombre de procédures judiciaires entamées à son encontre. Il veut peut-être entrer dans le livre Guiness des records !

Et c'est plus qu'un ami pour le petit Nicolas Sarkozy. Même si celui-ci a compris que les amis qui sentent le souffre peuvent mettre le feu aux poudres.

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Charles Pasqua

En 1983, M. Sarkozy de Nagy-Bocsa est devenu maire de Neuilly à la place de M. Pasqua par une manœuvre habile plus que par une négociation. Mais M. Pasqua n'en n'a pas voulu à ce jeune ambitieux. Ils se sont rangés tous deux derrière M. Balladur en 1995, et surtout, M. Pasqua a laissé aimablement sa place de président du conseil général des Hauts-de-Seine, département le plus riche de France à M. Sarkozy. La carrière de M. Pasqua est trop riche pour être résumée par une notice. Des ouvrages fort intéressants lui ont été consacrés, comme La Maison Pasqua du journaliste Nicolas Beau, rédacteur au Canard enchaîné.

Bornons-nous à rappeler ses principaux faits d'armes. De 1964 à 1969, il est le patron du service d'action civique (S.A.C.), la tristement célèbre milice du parti gaulliste. De 1968 à 1981, ses membres auront des ennuis avec la justice pour :

« coups et blessures volontaires, port d'armes, escroqueries, agressions armées, faux monnayage, proxénétisme, racket, incendie volontaire, chantage, trafic de drogue, hold-up, abus de confiance, attentats, vols et recels, association de malfaiteurs, dégradation de véhicules, utilisation de chèques volés, outrages aux bonnes mœurs. » cf. François Audigier, Histoire du S.A.C., éd. Stock, 2003, p. 462

Avant 1968, la soumission de la justice était telle qu'aucune instruction n'a pu être menée. Et pourtant, c'était encore pire, puisque Jacques Foccart, successeur de M. Pasqua à la tête du S.A.C., a procédé à une épuration des membres du S.A.C. les plus incontrôlables en 1968/1969 !

Dans les années 1980, M. Pasqua est un fervent partisan d'alliances avec le fn et de rapprochements idéologiques. Il fait par exemple bruyamment entendre sa voix en faveur du rétablissement de la peine de mort et fait voter une loi scélérate sur l'immigration pendant la première cohabitation (abrogée par la gauche dès 1989). Il tient un discours très musclé aux policiers, qui n'a bien entendu rien à voir avec le meurtre de Malik Oussekine, en décembre 1986.

Au début des années 1990, le clan Pasqua se met à son compte, puis se rallie à M. Balladur. Comme par hasard, ce détachement de M. Chirac signe le début de ses ennuis judiciaires. M. Pasqua est mis en examen depuis mai 2001 dans l'affaire Falcone pour « recel d'abus de biens sociaux » et « financement illégal de campagne électorale » (celle des élections européennes, en 1999). Il risque d'être renvoyé devant la Cour de justice de la République pour trois dossiers de « corruption » relatifs à son deuxième passage au ministère de l'Intérieur (1993/1994).

Il est ainsi soupçonné d'avoir accepté de jeux au casino d'Annemasse, alors dirigé par un de ses proches, M. Feliciaggi, dans des conditions illégales, d'avoir contraint la société GEC-Alsthom à lui verser 5,2 millions de F pour autoriser le déplacement de son siège social et d'avoir perçu, lui et son entourage, des sommes d'Étienne Léandri, provenant de 21 millions de F de commission que cet individu (décédé en 1995) avait reçus de la Société française d'exportation des matériels et systèmes du ministère de l'intérieur (Sofremi).

Le fils d'Étienne Léandri, Daniel, conseiller de M. Pasqua, a été condamné en novembre 2003 à dix mois prison ferme et 200 000 euros d'amende dans le procès Elf, peine confirmée en appel le 21 mars 2005. Le fils de M. Pasqua, Pierre-Philippe, réfugié en Tunisie, est lui visé par deux mandats d'arrêt dans les affaires Sofremi et GEC-Alsthom. Son cousin germain été mis en examen en 2002 avec M. Claude Marchiani, frère de l'ex-préfet du Var, dans l'enquête sur les fonds occultes versés à l'occasion d'un marché passé avec Aéroports de Paris.

En juin 2004, le juge monégasque Jean-Christophe Hullin a clos son enquête sur un réseau de blanchiment qui, selon une note de synthèse de la police monégasque du 6 mars 2001, a « largement utilisé le secteur bancaire de la principauté et des relais douteux pour se livrer à des opérations qui ont permis de réinvestir dans des activités légales, l'immobilier, le financement de partis politiques et la mise à disposition d'individus membres du milieu de sommes importantes en liquide. […] Au niveau national, le groupe Feliciaggi-Tomi est lié au parti politique français dénommé RPF, et notamment son président, l'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua. Des contacts financiers, téléphoniques et professionnels sont avérés. »

Plusieurs collaborateurs de M. Pasqua sont eux aussi mis en examen dans les affaires Sofremi, Falcone, GEC-Alsthom, etc., notamment M. Marchiani, qui a nommément mis en cause MM. Pasqua et Chirac. Sur toutes ces procédures judiciaires.
c
f. Le Monde des 16 mars 2001, 11 juin 2004, 3 août 2004, 25 décembre 2004 et 1er avril 2005

Le 7 avril 2004, Libération indique que M. Pasqua pourrait avoir une nouvelle casserole :

« Si ce n'est pas encore de la malversation caractérisée, c'est déjà une référence en matière de gabegie de fonds publics. Entre début 2001 et juillet 2003, le conseil général des Hauts-de-Seine a dépensé au moins 3 millions d'euros dans un projet de centre d'art contemporain finalement annulé par le tribunal administratif pour un mauvais choix de site juste après l'arrivée des premières pelleteuses. »

Merci au contributeur rédacteur de ce texte (ce n'est pas Sarkophage !)

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 07:00

L'étude des amis (inquiétants) du chasseur d'enfant se poursuit. Partez à la découverte de la faune étonnante qui entoure notre presque déjà président de la république : Nicolas Sarkozy.

Aujourd'hui il est question d'un numéro particulièrement remarquable : un vendeur d'arme aussi propriétaire de journaux. (Oui c'est compatible !)

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Serge Dassault

M. Dassault a longtemps été écrasé par la figure de son père Marcel Dassault. À défaut d'en avoir l'envergure, il en a le cynisme absolu en matière politique, le clientélisme sans borne et les mœurs financières douteuses. En 1976, les révélations d'un ancien cadre de Dassault aviation, Hervé de Vathaire, provoquèrent un énorme scandale.

L'entreprise fraudait le fisc à l'échelle industrielle ; Marcel Dassault finançait ses campagnes et celles d'un certain Jacques Chirac grâce à une véritable caisse noire. cf. Laurent Valdiguié, Notre honorable président, éd. Albin Michel, 2002, chapitre 7, « L'incendie Vathaire »

M. Chirac, très lié au groupe Dassault, secrétaire d'État aux Finances pendant certaines truanderies, faillit voir sa carrière brisée, d'autant que les révélations survenaient alors qu'ils n'étaient plus Premier ministre et pas encore président du parti gaulliste ; mais comme Marcel Dassault avait copieusement arrosé la majorité, les giscardiens et les gaullistes historiques ne purent profiter de l'occasion.

Depuis, les méthodes du groupe Dassault en France n'ont intéressé personne.

En revanche, la justice belge a condamné M. Dassault fils à deux ans de prison avec sursis pour avoir corrompu deux ministres et un secrétaire général de l'O.T.A.N. La Cour de cassation belge a reconnu sa participation personnelle directe à la corruption active, ajoutant que « le marché des contre-mesures électroniques a revêtu pour la société ESD [électronique Serge Dassault] une grande importance parce qu'il a permis à cette entreprise de financer et surtout de développer sa technologie, de la tester, d'en prouver la fiabilité et la compatibilité avec les avions F-16 et de s'ouvrir ainsi à un marché virtuel considérable »
cf. Le Monde, 25 décembre 1998

Il a aussi été condamné à 20 000 F d'amende et 3 000 F de dommages et intérêts par la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, en 1991, pour « entrave au fonctionnement du comité d'entreprise » cf. Le Monde, 12 janvier 1991

Enfin, le 21 avril 1997, il a écopé d'un an de suspension de son permis de chasse, 10 000 F d'amende, 10 000 F de dommages et intérêts, du franc symbolique et de la confiscation de son véhicule 4 × 4 pour « chasse à l'aide d'un moyen prohibé »
cf. Le Monde, 23 avril 1997

Quant à ses idées, elles sont exposées sans fard : c'est un libéral-conservatisme radical, primaire et haineux. Dans Le Figaro du 26 août 2003, il écrivait ainsi que : « La France va continuer de s'appauvrir, va devenir un pays de fonctionnaires et de chômeurs ! »

Reçu le 10 décembre 2004 par France Inter, il a asséné que « les journaux doivent diffuser des idées saines » et que « les idées de gauche ne sont pas des idées saines » et aussi « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche qui continuent. »

Mais aussi que :« la gauche trompe, les syndicats trompent les Français en leur faisant croire des choses qui ne sont pas vraies. » et que la France : « va devenir un pays sous-développé […] nous sommes en train de descendre dans un gouffre. »

Bien évidemment, il ne saurait être question de critiquer le coût exorbitant du Rafale, les délais de livraison non respectés, ou d'émettre un doute sur ses qualités militaires : « si on ne peut pas se défendre, on perd la guerre. C'est arrivé plusieurs fois dans la vie de la nation. » Voilà qui est beau comme du Bigeard ou du Pétain.

Pour défendre ses idées, M. Dassault a d'abord racheté le groupe Valmonde, la Socpresse et le groupe L'Express-L'Expansion, ce qui en a fait un des deux plus gros éditeurs de journaux, avec M. Lagardère.

En politique, M. Dassault fut moins heureux. S'il a pris la mairie de Corbeil-Essonnes en 1995 à un parti communiste déclinant, il n'a jamais réussi à devenir député, même en 2002. Ce n'est pourtant pas faute de payer de sa personne : d'après les mauvaises langues, le fils de Marcel Dassault signerait, comme son père, chèque sur chèque à ses électeurs - mais au vu de son casier judiciaire, cette accusation est bien entendu malveillante.

Devant les difficultés du suffrage universel, M. Dassault s'est fait élire sénateur en septembre 2004. Ses collègues sénateurs, même ceux de l'U.M.P., sont excédés par ses manières arrogantes, son manque de savoir-vivre (il laisse par exemple son téléphone portable allumé et l'utilise en pleine séance, ce qui est interdit) et son ignorance superbe de la vie politique.

D'abord chiraquien, il s'est rallié à M. Balladur en 1993, puis à M. Sarkozy de Nagy-Bocsa.

Merci au contributeur rédacteur de ce texte (ce n'est pas Sarkophage !)

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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 15:12

Nicolas Sarkozy s'est entouré de toutes sortes de supporters pour les élections de 2007. Sa grande difficulté est de faire croire que des jeunes de passionnent pour son idéologie et son programme, qui en fait sont surtout pour les plus de 60 ans (et encore Sarkophage est généreux).

Ainsi sont nés les "jeunes pop". Nom qui leur va bien, ca sonne comme un mauvais produit de supermarché.

Ceux-ci sont recrutés en fonction de leur propension à gagner en tour de tête dès qu'ils sont mis en valeur. Il suffit de voir un spécimen qui illustre très bien le phénomène.


 

 

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17 juillet 2006 1 17 /07 /juillet /2006 07:00

Dans la catégorie balourd, Sarkophage demande le plus lourd ! Chez les Sarkozystes, le titre peut facilement être décerné à celui qui veut faire interdire le string pour les jeunes filles (femmes ?). Mesure très populaire et très innovante pour la France d'après.

Alors vous avez deviné son nom ? Il s'agit d'Eric Raoult !

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Chiraquien de choc, M. Raoult est un des premiers à soutenir le président du R.P.R., en 1994, contre le Premier ministre Édouard Balladur. Il reçoit le ministère de l'Intégration après le triomphe de son champion. Il est cependant permis de douter des qualités de M. Raoult à occuper ce poste.

Candidat aux élections législatives de 1986, M. Raoult diffuse un tract où l'on peut lire ceci :

« Notre pays à nous, ce n'est pas Tjibaou, Françoise Sagan, Harlem Désir ou Krasucki. C'est la France immortelle qui derrière Jeanne d'Arc, Charles Martel, Napoléon et de Gaulle a fait de notre pays une nation éternelle, admirée partout dans le monde. » cf.
Le Canard enchaîné, 31 mai 1995

Ce n'est qu'un début. À l'Assemblée, on lui doit ceci :

le 14 octobre 1988 : « On sait que, dans un établissement scolaire, comme me l'expliquait récemment le directeur d'un établissement, sur 349 enfants, seuls 12 ne sont pas d'origine islamique à la rentrée scolaire qui vient d'intervenir. »

le 30 mai 1989 : « La loi Pasqua [abrogée] était un froncement de sourcils face aux clandestins et face aux pays de départ, la loi Joxe sera un clin d'oeil au tiers monde. Le cocktail de ce texte et de l'application du R.M.I. donnera un nouvel R.M.I. spécial : la remontée majorée de l'immigration. »

le 21 novembre 1990 : « La loi Dans nos banlieues difficiles, on ne joue plus West Side Story, mais Black Beur Story, sans musique, mais avec beaucoup plus de violence. »

Et dans Globe Hebdo du 14 juillet 1993, il se déclare favorable à l'amendement Marsaud qui légalisait le contrôle au faciès ; dans Le Figaro du 2 avril 1994, il se demande « si parfois on ne fait pas "trop de Veil" et "pas assez de Pasqua" ».

En 1993, M. Raoult choisit comme suppléant le maire de Montfermeil Pierre Bernard, qui siègera à l'Assemblée nationale de 1995 à 1997. M. Bernard est un ami du milicien Paul Touvier et cette amitié n'a manifestement rien d'une simple relation personnelle.

Maire de Montfermeil de 1983 à 2001, il a exprimé à mainte reprise son racisme, sa xénophobie et son intégrisme catholique. Il a été condamné le 21 novembre 2002 à 1 500 ? d'amende et à 750 ? de dommages et intérêts (versés au Mrap) pour diffamation raciale.

Entre autres propos du même genre :
« La vie dans la cité des Bosquets est pire qu'à Auschwitz. » cf. Libération, 2 août 1996

« Mon avis plusieurs fois exprimé est qu'il serait temps de tirer un trait sur ce passé [?] que nous ne pouvons pas encore connaître puisque aucun chercheur n'a le droit de donner une version autre que la version officielle dont une grande partie est écrite dans les actes du procès de Nuremberg. Contrevenir à ce jugement des vainqueurs contre les vaincus [ Staline jugeant h*****, quelle mascarade ! ], c'est s'exposer à la loi liberticide de monsieur Gayssot, qui a déjà fait assez de victimes. » cf. La Gerbe, journal municipal, novembre 1997

« Plus de démocratie, le pouvoir est dans la rue. C'est la démocratie qui s'impose par le vol, la casse, la violence, magnifique orchestration par la Nouvelle Idéologie Dominante [ regroupement de la gauche battue et revancharde ] qui provoque l'Agitation servie par une habile propagande et une Organisation très au point. Agitation-Propagande-Organisation, schéma type de la guerre révolutionnaire qui est actuellement imposée aux Français. » cf. La Gerbe, avril 1994

« La France est devenue Carthage, car au fond d'officines obscures mais efficientes, le mot d'ordre est lancé : "Delenda est Carthago", il faut détruire la France. Qui ? Pourquoi ? En 1789, le même mot d'ordre avait été donné à partir des salons orléanistes et des lupanars du Palais-Royal, qui recevaient tous deux leurs consignes des loges maçonniques. Les mêmes gens, avec les mêmes moyens, engendrent les mêmes effets : la prévarication révolutionnaire est devenue maire de la corruption républicaine. [?] Ce sont des termites, des vers, des annélides visqueuses [sic], qui rongent les racines de l'arbre de Saint Louis. »
cf. La Gerbe, février 1995

Le 28 mai 2002, M. Raoult a encore parlé de son « ami Pierre Bernard » lors d'un meeting où l'on pouvait aussi voir M. Sarkozy. Les amis de mes amis sont mes amis ? En tout cas, M. Raoult est un des premiers élus U.M.P. à avoir prôné le ralliement à l'ancien maire de Neuilly. Il y voit sans doute la vraie image de la « France éternelle ».

Merci au contributeur rédacteur de ce texte (ce n'est pas Sarkophage !)

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15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 07:00

L'examen de la galerie des amis de little Sarkozy continue. Et ce jour par une belle pièce.

Remarquable non par son Q.I (il parait qu'il se rapproche de l'huitre congestionnée) mais par son parcours, digne de Scarface (le Film !)

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Christian Estrosi

« Fidèle parmi les fidèles » comme l'écrit Libération (op. cit.), M. Estrosi est un peu trop jeune pour avoir milité à Occident ou Ordre nouveau : il est né le 1er juillet 1955. Il n'en n'est pas moins un partisan résolu d'alliances avec le F.N. et d'une orientation à droite toute de son propre parti. C'est assez logique : il a commencé sa carrière politique comme fidèle de M. Médecin, le très à droite - et très corrompu - maire de Nice, au point d'être rangé parmi les « bébés Médecin ». cf. Le Monde, 4 juin 1988 et Hérodote, 2e trimestre 2004

Le 24 octobre 1991, M. Médecin envoie un appel de soutien à M. Estrosi depuis l'Argentine, où il est parti pour éviter les foudres de la justice : « Sans vouloir vous donner d'ordre ni de conseil, je vous dis : faites confiance à ces hommes et à ces femmes qui se sont rassemblés, aujourd'hui, autour de M. Estrosi et de l'équipe qui a refusé de continuer sans en appeler au peuple. » Une vive querelle avait déchiré la droite niçoise : après la fuite de M. Médecin, fallait-il provoquer de nouvelles élections municipales ?

Ancien champion de moto, M. Estrosi n'a guère fait d'études, et, contrairement à certains, cela se ressent désagréablement sur sa finesse intellectuelle, d'où ses surnoms : « bac moins 6 » et « le motodidacte ». Il n'a guère travaillé non plus, sauf pour diriger brièvement une entreprise experte en fraude fiscale (lire ci-dessous). Partisan des alliances avec le F.N. disions-nous. Dans un entretien à Minute du 11 mars 1998, M. Estrosi déclare :

« Dire "moi je suis là pour empêcher M. Le Pen d'exercer des responsabilités parce qu'il est xénophobe" ne me semble pas la meilleure méthode pour être crédible et efficace. »

Difficile de lui reprocher une discordance entre son discours et ses actes : il n'aura de cesse d'obtenir une alliance avec l'extrême droite en Provence-Alpes-Côte-d'Azur(P.A.C.A.), et il s'en est fallu de bien peut qu'il ne parvînt à ses fins.

Après les élections régionales, la droite et l'extrême droite ont exactement autant de conseillers. M. Estrosi fait tout pour arracher un accord avec le F.N. ; il est soutenu par M. Peyrat, maire de Nice et ancien du fn, M. Luca, député-maire R.P.R. de Villeneuve-Loubet, et M. Delaunte, maire de Cannes. Sans l'opposition résolue de M. Léotard et la médiatisation inédite de ces manœuvres de couloir (qui s'étaient déroulées sans encombre en 1986), M. Estrosi aurait pu faire la soudure.

À noter que l'accord proposé par M. Le Pen est d'une simplicité biblique : le F.N. élit M. Balladur en Île-de-France et la droite élit le Dirigeant du fn en P.A.C.A. **
Frustré de son accord avec les néo-fascistes Français, M. Estrosi accueillera cependant le plus d'anciens conseillers F.N. possible, comme M. Crépin, M. Gost, et Tarelli, au sein du groupe R.P.R. puis U.M.P., afin de prendre la présidence du groupe à M. Léotard et de s'allier ponctuellement avec le fn.
cf. Droite, extrême droite : les amitiés particulières, brochure du M.J.S., 2001

Il ne manquera pas de s'exprimer dans L'Hebdo du quotidien , journal d'extrême droite, le 8 mars 2000, dans Minute le 14 juin de la même année, et de nouveau dans Minute, en 2003. cf. Le Monde, 20 septembre 2003

M. Estrosi est un homme de droite très à droite et logique avec lui-même. En 1997, M. Estrosi fustige la loi Guigou sur l'immigration en des termes lepénistes :

« Quand vous supprimez l'AGED pour certaines familles, mettez sous condition de ressources les allocations familiales, supprimez les abattements fiscaux sur certains emplois familiaux, ne s'agit-il pas de faire des réserves contre les familles françaises au bénéfice des futures familles immigrées ? »

M. Estrosi ne cache pas son hostilité virulente au pacte civil de solidarité (Pacs) et à la Gay pride :

« Une société qui céderait à la provocation de ces défilés exhibitionnistes pour accorder les mêmes droits à des couples homosexuels qu'à des couples mariés serait une société décadente. » cf. Ras l'Front n° 58, juin 1999

Il a aussi lancé au socialiste Gérard Gouzes : « Vous ne méritez pas d'être français ! »

Élu député en 1993, M. Estrosi a vu son élection annulée pour avoir financé illégalement sa campagne électorale (dons ne respectant pas la législation, règles de transparence financière violées) et il a été déclaré inéligible pour un an. cf. Le Monde, 18 décembre 1993

Ce n'est pas le seul ennui de M. Estrosi. Il avait déjà écopé d'un redressement fiscal de 3,8 millions de F quelque temps plus tôt, malgré sa contestation devant le tribunal administratif de Nice, qui l'a débouté le 7 novembre 1991. cf. Le Monde, 17 novembre 1991

Et le mandataire financier Ulrich Benamar a déclaré au juge Philippe Dorcet, le 22 novembre 2002, qu'il avait blanchi 400 000 F en 1999 pour le profit personnel de M. Estrosi.

À en croire M. Benamar, cela ferait partie d'un système de blanchiment représentant plusieurs dizaines de millions de F destiné à des personnalités de la droite des Alpes-maritimes. En tout cas, une enquête a été ouverte par le parquet de Nice pour « abus de biens sociaux, corruption et trafic d'influence ». cf. Le Monde, 27 et 30 novembre 2002

Peu de temps auparavant, M. Benamar s'est passer à tabac puis mutiler par des inconnus. cf. Le Parisien, fin nov. 2002

** M. Chirac était au courant et a approuvé. cf. Éric Zemmour, L'Homme qui ne s'aimait pas, éd. Balland, 2002.

Merci au contributeur rédacteur de ce texte (ce n'est pas Sarkophage !)

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13 juillet 2006 4 13 /07 /juillet /2006 14:25

Notre immersion dans les relations Sarkozyennes se poursuit. Après Patrick Devedjan, c'est au tour d'Hervé Novelli.

Pas plus rassurant que le précédent !

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Hervé Novelli

Lui aussi ancien membre d'Occident, d'Ordre nouveau (successeur d'Occident, dissous le 28 juin 1973 pour troubles à l'ordre public, mais beaucoup plus proche du parti gaulliste qu'Occident) et du Parti des forces nouvelles (P.F.N., extrême droite favorable à la droite de gouvernement), M. Novelli reconnaît lui-même qu'il « sent le soufre ».

cf. Ras l'Front n° 58, octobre 1998 ; Le Monde, 28 mai 1998

Quoi d'étonnant à ce que M. Novelli ait obtenu le soutien du F.N. aux élections législatives de juin 1997, en échange d'un engagement à s'opposer au traité de Maastricht et à défendre la « préférence nationale » ? C'est qu'il ne récuse en rien son passé :

« Je n'ai pas un regret. Occident, c'était un anticommunisme dans lequel je me reconnais toujours. […] Ne tombons pas dans le piège de la béatification de l'extrême gauche et de la diabolisation de l'extrême droite. » cf. Le Monde, 13 février 2005

M. Novelli n'a rien d'un député de base dont le parcours relèverait de l'anecdote. Chargé des relations avec le Parlement pour la chambre syndicale de la sidérurgie parisienne, il s'occupe aussi la campagne du giscardien Michel d'Ornano à la mairie de Paris en 1977, - sûrement au nom de la neutralité politique hautement proclamée par le patronat. Il entre au parti républicain en 1986, devient chef de cabinet de M. Longuet, puis secrétaire général du Parti républicain à ses côtés *.

M. Longuet ne manifeste pas plus de regrets que son ami pour son passé à l'extrême droite activiste et raciste :

« Je connais depuis trente ans les qualités personnelles d'Alain Robert, son courage, sa générosité et son refus de tous les conformismes. Aux époques difficiles de la décolonisation et du communisme, ses qualités se sont exprimées par des jugements très actifs - trop, jugent certains, ce que, pour ma part, je ne pense pas. » cf. Le Monde, 25 mars 1993

Dirigeant d'Occident aux côtés de MM. Madelin, Longuet et Devedjian, M. Robert passa par Ordre nouveau, le Groupe union et défense (G.U.D., extrême droite étudiante) le fn puis le P.F.N., avant de rejoindre le bien à droite C.N.I. puis le R.P.R. (il est aujourd'hui au R.P.F. de M. Pasqua) : un homme très « actif ».

M. Novelli déplore que le F.N. et la droite ne se soient pas alliés plus souvent après 1988 et approuve vigoureusement les présidents de région élus grâce à l'extrême droite, comme M. Millon :

« Les gens y voient bien autre chose que la relation au fn. Ils ont apprécié le bras d'honneur. Le politiquement incorrect, c'est ce qui rapporte aujourd'hui. Le refus devient une attitude sympathique. » cf. Le Monde, 16 mai 1998

Délégué général de Démocratie libérale quand le Parti républicain prend ce nom après l'élection de M. Madelin à sa tête, M. Novelli est la cheville ouvrière de la convention nationale du 16 mai 1998, où D.L. fait scission de l'U.D.F. Il s'occupe alors des relations avec M. Millon et se retrouve au comité directeur du Club Idées-action, qui s'attache à rapprocher droite et extrême droite, sur le modèle italien (Ras l'Front, op. cit.).

Son refus de la construction européenne, n'est qu'un élément parmi d'autres d'une carrière très ancrée dans les idées d'extrême droite. Ce charmant personnage a aussi des idées libérales bien arrêtées en économie et une proximité politique avec M. Sarkozy de Nagy-Bocsa. Il est le coauteur du rapport dit Ollier-Novelli, prônant entre autre des privatisations massives pour réduire drastiquement le champ de l'intervention publique, dans la droite lignée de ce que fit Mme Thatcher au Royaume-Uni.

Le « sarkozyste » Hervé Novelli est désormais secrétaire national de l'U.M.P. chargé des fédérations, avec le non moins fidèle M. Estrosi (Libération, 14 décembre 2004).

* Soit dit en passant, il semblerait que M. Novelli soit aveugle, car son supérieur a été mis en examen pour sa participation personnelle au financement occulte du P.R., entre 1987 et 1992, mais pas lui. C'est étonnant comme le P.R. a compté d'aveugles.

Merci au contributeur rédacteur de ce texte (ce n'est pas Sarkophage !)

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11 juillet 2006 2 11 /07 /juillet /2006 07:05

Le petit Nicolas Sarkozy a beaucoup d'amis. Certains de longue date, qui ont affronté vent et marée avec lui. D'autres, de vrais parvenus, qui se sont rapprochés en voyant qu'il maîtrisait parfaitement le populisme et les promesses nouvelle génération.

Parmi ses amis figure un certain nombre de personnes ayant un parcous révélateur .. pour ne pas dire inquiétant.

A vous d'en juger et de donner votre avis dans les commentaires.

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Patrick Devedjian :
Génération Occident de Frédéric Charpier, éd. du Seuil. 350 pp., 22 €.
Quand Madelin, Devedjian, Longuet militaient à Occident, groupe d'extrême droite. "Génération facho", article paru dans Libération (08.02.05)

Partisan notoire de M. Sarkozy de Nagy-Bocsa depuis plusieurs années, M. Devedjian est un symbole de l'imprégnation profonde des idées d'extrême droite, y compris les pires, dans la droite de gouvernement. Étudiant en droit dans les années 1960, il adhère aux groupuscules d'extrême droite Occident (dont il devient un dirigeant) et Europe-Action. Militer à l'extrême droite n'est pas anodin et à cette époque moins que jamais. Après la fin de la fin guerre d'Algérie et la déroute de Maître Tixier-Vignancourt (aux présidentielles de 1965 et surtout aux législatives de 1967), l'extrême droite française est numériquement infime, elle n'a strictement aucune influence, aucune prise sur les évènements ; seuls les militants les plus durs, les plus convaincus, les plus racistes restent encore, d'autant que la droite gaulliste et non gaulliste n'est pas spécialement regardante sur le recrutement de ses membres.

cf. Encyclopædia Universalis, article « L'extrême droite en France depuis 1945 », 2e partie, et Histoire de l'extrême droite en France, dir. Michel Winock, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 1993, chapitre 7

Occident ne rassemble que 800 membres, parmi lesquels plusieurs futurs élus de droite : M. Madelin, M. Goasguen, M. Abitbol, M. Alain Robert, M. Guillet, ou encore M. Longuet, qui y est chargé de la doctrine.

On est édifié sur cette doctrine en lisant le numéro 2 d'Europe action (février 1963), où un certain P. Lamotte écrit :

« La race est en tout cas la nouvelle patrie, "patrie charnelle" qu'il convient de défendre avec un acharnement quasi animal. »

Ces propos tenus à l'université d'Occident : « les nationalistes français constituent contre la république maçonnique et ploutocratique, le Parti de la nation française » (n° 3) ; « Tout fascisme est l'expression d'un nationalisme qui, seul, peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire : le nationalisme c'est la jeunesse au pouvoir » (n° 5).

Ou encore, ces slogans : « Gauchistes, ne vous cassez pas la tête, Occident le fera pour vous » ; « Mort aux Bolches » ; « Sous-développés = sous-capables ». En effet, Europe-action choisit le combat sur un plan idéologique, Occident, l'activisme et la violence. Tous deux soutiennent les ségrégationnistes américains, la République sud-africaine de l'apartheid, la Rhodésie des colons racistes.

Occident est dissous le 1er novembre 1968 après un attentat à l'explosif - et parce qu'il n'est plus d'aucune utilité au pouvoir gaulliste, maintenant que les évènements du printemps sont finis.

cf. Ras l'Front n° 55, mai 1998. « Europe-Action servit d'organe et d'encadrement aux plus redoutables néo-fascistes français des années 60. » (Joseph Algazy, La Tentation néo-fasciste en France (1944-1965), Fayard, 1984)

M. Devedjian adhère au parti gaulliste en 1969 ; il participe à la rédaction des statuts du R.P.R. puis devient un des avocats personnels de M. Chirac jusqu'au début des années 1990, et continue par la suite de le conseiller ; mais, sentant le vent tourner 1993/1994, il choisit M. Balladur (Le Monde, 9 mai 2002).

Pour autant, il ne renie pas vraiment son passé. Au contraire, lui qui ne parlait pas l'arménien dans sa jeunesse se rapproche des milieux arméniens les plus nationalistes. Il a été l'avocat du groupe terroriste arménien Asala auteur d'un attentat à la bombe à Orly en 1983, qui fit 8 morts (dont 4 Français et 2 Turcs) et 56 blessés le 15 juillet 1983 : c'est le pire attentat commis sur le sol français depuis des dizaines d'années.

Maître Devedjian a le droit de défendre qui il veut. Le problème est ailleurs : dans son édition du 15 août 1983, l'hebdomadaire turc Nokta et plusieurs journaux français publiés au même moment, rappelaient que le futur maire d'Anthony avait proféré des paroles menaçantes pour la compagnie Turkish Airlines, dont le bureau a été frappé par l'attentat d'Orly : « Il va être dangereux d'utiliser la Turkish Airlines. » M. Devedjian persiste et signe dans un entretien à l'Armenian Reporter du 6 juin 1985 :

« Tout le monde considère les membres de l'Asala comme des terroristes, moi je vois en eux des résistants ! […] Je ne considère pas que les Arméniens qui tuent des diplomates turcs soient des terroristes. Je les considère comme des activistes. […] À l'issue de notre combat, il sera possible de libérer les terres arméniennes en Turquie et de les réunifier, indépendamment de l'Union soviétique, avec l'actuelle Arménie. […] Dans l'histoire, les Turcs ont déjà perdu les trois quarts de leurs territoires. Ils accepteront par la force la naissance d'une nouvelle Arménie. »

Au Monde du 13 février 2005, M. Devedjian confie :

« Je ne me suis jamais caché de mon passé. J'étais d'origine arménienne et c'est aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J'étais anticommuniste et, finalement, je n'ai pas changé. Je me suis engagé pour la cause de l'Algérie française. »

L'unité d'une vie…

Merci au contributeur rédacteur de ce texte (ce n'est pas Sarkophage !)

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