Le "voyou" selon un récent titre du journal Marianne est bien obligé à chaque fois de reculer ... et de revenir sur ce qu'il a initialement vendu comme solution définitive.
Ainsi, la police de proximité, dézinguée par un idéologue coupé des réalités et un peu trop influencé par Neuilly, est-elle de retour.
Merci à Chimulus
La droite, qui a tiré à boulets rouges sur ce truc de gauche se rend compte que pour éviter les banlieues qui flambent il faut une présence sur le terrain. Pour prévenir, connaître, discuter et faire autre chose que les robocops de service quand ça chauffe.
Merci à Chimulus
Sarkozy a donc décidé de supprimer la limite de taille de 160 cms pour les hommes pour pouvoir accéder à la fonction de policier. Cette vieille mesure discriminatoire pour les personnes de petite taille ou pas très grands comme vous voulez lui posait un problème de taille justement. Comment être protégé par les poulets sans avoir l'air à côté d'eux d'un nain ? Il ne pouvait qu'avoir des gens plus grands que lui.
Remarquez c'est facile, il est très largement en dessous de la moyenne des français. Comme il est très largement en dessous de tout d'ailleurs. Petit en toute chose est un qualificatif qui lui va bien. Sauf peut-être pour la haine de l'étranger (calculée à des fins électoralistes) et le mépris de l'intégrité. Là il bat tout le monde.
Merci à Goubelle
Cette grande nouvelle a un mérite : on pourra toujours recycler Sarkozy en poulet avec un képi et surtout une matraque. Il n'aura qu'à se baisser un peu pour passer inaperçu dans les endroits un peu chauds, entre les poubelles et les voitures. Comme quoi, être petit peut aussi avoir des avantages certains.
Et pour ceux qui veulent en savoir plus, un excellent article trouvé sur l'Alsace.fr :
Par André Schlecht
La police n’exige plus de ses candidats un QE (quotient d’élongation) de 160 (centimètres). Le Journal officiel a publié, hier, le décret abolissant ce minimum de taille, une mesure dans laquelle il est aisé de voir la marque du président Nicolas Sarkozy. Comment les forces de l’ordre auraient-elles pu échapper à une évolution dont la magistrature suprême de la République a elle-même donné l’exemple ?
Depuis la fondation de la V e République, il y a soixante-deux ans, la taille idéale pour être élu à l’Élysée a ainsi déjà diminué d’une bonne trentaine de centimètres. Une évolution d’autant plus remarquable qu’elle est l’inverse de celle de la société. Selon une étude citée par l’Insee, les Français ont grandi, en moyenne, de quatre centimètres et demi, de 1970 à 2001, tandis que les Françaises gagnaient trois centimètres durant les mêmes trois décennies. Cet allongement de l’espèce aurait pu conduire à l’avènement d’une dictature des grands échalas, mais les petits formats se défendent bien.
Outre l’abandon de « critères arbitraires, discriminants et injustes », que salue notamment le syndicat de gardiens de la paix Alliance, l’abolition d’une taille plancher — sans lien avec la possibilité de déposer une plainte au parquet — répond aussi à des nécessités opérationnelles, dictées par l’évolution des missions.
Car s’il est vrai que la nouvelle génération pousse plus haut que celle de ses parents, dans les prochaines années c’est néanmoins le papy-boom qui posera problème. Or, des policiers trapus seront bien en face des seniors qui descendront dans la rue pour protester contre l’évolution calamiteuse de leur pouvoir d’achat.
A l’autre bout de l’échelle démographique, ils auront la taille idoine pour regarder dans les yeux les acteurs de cette délinquance de plus en plus juvénile, dont les signes se multiplient déjà. « Small is beautiful » (Ce qui est petit est beau) : il aurait été inconcevable et immérité que cette sentence, fameuse, de l’économiste et politologue Leopold Kohr (1909-1994), ne s’applique pas aux gardiennes et gardiens de notre sécurité. Et en trouvant dans les commissariats des fonctionnaires à sa hauteur, le chef de l’État aura sa police de proximité.
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