Truculent ! Oui c'est truculent ! Mais de quoi parle-t-il encore le satiriste persévérant qu'est Sarkophage ? (Les lecteurs assidus et attentifs auront remarqué que Sarkophage parle parfois de lui à la troisième personne, rien de grave selon le vétérinaire).
Sarkophage parle du dernier bouillon du Sarkozysme : le parler du président, très loin de l'académisme et des pratiques autorisées par le dictionnaire et les fossiles de l'académie française.
Merci à Jiho
Ce blog a déjà traité le sujet, en demandant un prompteur pour Sarkozy (en toutes circonstances). Le voeu n'a pas été exaucé mais un député malin et farceur a eu le mérite de faire mieux.
Pourquoi Sarkozy parle-t-il si mal ? Best of @si
envoyé par asi. - L'actualité du moment en vidéo.
Monsieur François Loncle, député PS, a ainsi posé une question écrite au gouvernement (comme la loi le lui permet) pour s'enquérir de solutions aux difficultés syntaxiques et langagières de notre amateur de vacances au soleil et de nains pour la photo. Dans son courrier, auquel a répondu l'ancien de chez l'Oréal, actuel ministre de l'éducation Luc Chatel, il s'étonne "des difficultés à pratiquer la langue française" du président du mauvais parler en public. et il demande ce qui peut-être fait par le ministre pour l'améliorer pour qu'il "s'exprime au niveau de dignité et de correction qu'exige sa fonction".
La réponse a traîné un peu. On imagine les scribouillards du ministère s'arracher les cheveux pour trouver des raisons valables aux évidentes lacunes du Saint Nectaire (alors cette contrepèterie ?). Comment répondre sans le faire passer pour un inculte et un sous doué ?
Merci à Laurent
Ils n'ont pas réussi ! La réponse de Châtel vaut son pesant de Bescherelles et est un aveux du niveau déplorable du candidat à la réélection en 2012 (mais sans la rupture !).
Jugez en plutôt, par cet extrait de son courrier, téléchargeable ici :
"Un point ne souffre pas, je pense, la contestation : en ces temps de complexité et de difficultés, le président de la république parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen. Juger de son expression en puriste, c'est donc non seulement lui intenter un injuste procès, mais aussi ignorer son sens de la proximité. Ces paroles relèvent de la spontanéité et, au contraire d'un calcul, sont le signe d'une grande sincérité."
Non seulement Chatel montre une fois de plus qu'il a en grande estime le citoyen, forcément incapable de comprendre les circonvolutions et autres langages moins courants. Mais en plus il nous explique qu'il parle volontairement mal pour qu'on ... le comprenne.
Les français sont donc des cons auquel il faut parler comme à des cons, pour qu'ils comprennent. C'est une traduction maison d'un propos pour le moins condescendant.
Les électeurs de Sarkozy, si il en reste (il manque de courage pour beaucoup, n'osant pas avouer qu'ils ont voté comme des pieds en 2007) apprécieront le jugement et la justification des difficultés du président un peu malade du coeur. Mais juste un peu !
Merci au Journal Libération pour l'info et la lettre ...
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