Sarkophage aurait pu intituler son article : sarkozy a dit, sarkozy a menti, mais cela aurait fait redondant. Tout le monde l'a compris, le petit Sarkozy est très mal pris.
Villepin va l'entraîner dans son plongeon vers les abysses insondables. Et ça il ne le veut pas. Plutôt dézinguer ses partenaires que de perdre ses chances pour être président de tout.
Ainsi l'UMP a-t-elle tout fait pour le CPE ! Démonstration : (qu'il faut faire suivre aux petits camarades qui ne connaissent pas ce blog)
Le 16 janvier 2006, "l'UMP se félicite de l'offensive prioritaire" du gouvernement en faveur de l'emploi. Valérie Pécresse, porte parole du parti populiste explique alors :
"Les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy."
Le 25 janvier 2006, Pierre Méhaignerie, fidèle sarko boy, à propos du CPE : "Je ne vois pas d'autres voies possibles de réussite pour revenir au plein emploi, c'est pourquoi tous les amis de Nicolas Sarkozy, et au delà, nous soutenons totalement ce projet"
Le 31 janvier l'UMP lance une "pétition de soutien au CPE" et achète le mot CPE sur google. Avec sa fameuse stratégie de récupération de l'actualité.
Le 6 février 2006, Patrick Devedjian rappelle que le projet Villepinesque est "soutenu par sa majorité" et il déclare la larme aux yeux : "qu'il n'y a rien à craindre de ce côté là"
Le 22 février, Yves Jégo, star de passage sur ce blog, affirme, sans se douter qu'il commet une fois de plus une boulette dont il a le secret : "Le premier ministre s'est engagé sur une voie courageuse avec le CPE. Quand il aura fait ses preuves, sans doute que les angoisses seront levées".
Moralité de toute cette histoire : Sarkozy et ses accolytes sont l'illustration de ce que la politique fait faire de pire : renier ce que l'on pense pour ne pas se retrouver désavoué devant les urnes.
Quel courage ! Et combien sont ceux qui prétendent ici ou ailleurs que Sarkozy fait ce qu'il dit ?
En effet, il sait très bien enclancher la marche arrière quand le vent ne porte plus son programme ou son projet.
Avec un président comme Sarkozy nous aurons une nouvelle girouette à la tête de l'état. Comme ça pas de risque de dépaysement !
Informations : Le Canard Enchaîné - 29.03.2006