Cela fait un an. Cela fait un an jour pour jour. Cela fait un an jour pour jour que deux jeunes garçons, Zyed et Bouna sont morts dans un transformateur électrique par peur de la police.
Oui, aujourd'hui, on peut avoir peur de la police, ne pas souhaiter la croiser, encore moins avoir à faire à elle. Pourquoi ? Ce sont ceux qui sont concernés qui répondent le mieux : car quelque chose s'est cassé.
Que cela entraîne la mort de jeunes gens est intolérable et inexcusable. Le petit Nicolas Sarkozy ne l'a pas compris. Il a continué son petit chemin, ses petites déclarations et n'a en rien revu ses petits projets. La petitesse n'a pas de fin.
Nicolas Sarkozy ne courrait pas après ces jeunes, il ne les aurait pas rattrapé. Même en faisant du jogging pour les caméras de télé, il faut une vraie santé.
Nicolas Sarkozy est simplement l'illustration de ce qui se fait de pire en terme de manoeuvre politicienne pour se sortir du bourbier.
Sarkophage va lui rafraichir un peu la mémoire, et surtout à tous ses électeurs qui voient en lui un dieu d'un mêtre soixante deux.
Nicolas Sarkozy a pris une banlieue bien sèche et a mis le feu. Avec la déclaration incendiaire du Karcher et son mépris pour deux vies sacrifiées, il a favorisé un mouvement spontané et désorganisé de révolte populaire.
Nicolas Sarkozy, maître du parti populiste, rampe de lancement de la petite fusée vers l'Elysée a exploité la mort de deux jeunes et les émeutes pour faire gagner ses idées. Cela s'appelle de la récupération facile et immorale.
Avec Nicolas Sarkozy La Haine s'est installée et n'est plus repartie. A tel point que Le Pen, chantre du Karcher transformé en lance flamme a félicité le petit candidat à l'Elysée. C'est le monde à l'endroit. C'est la vampirisation du phénomène FN.
Nicolas Sarkozy prétexte que les deux jeunes n'étaient pas poursuivis par la police. C'est faux et il le sait. Des bandes sonores prouvent le contraire. Les jeunes étaient poursuivis, ils ont pris peur. Nicolas Sarkozy a menti.
Aujourd'hui rien n'a changé. La banlieue reste la banlieue, territoire proscrit de la république dans tous les sens du terme. Le ministre de l'insécurité peut se féliciter de n'avoir rien entrepris, en chantre et apologue de la tolérance zéro. Zorro est sans doute fatigué !