6 mars 2008
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S'il existait un prix de la bêtise il pourrait revenir, avec les félicitations du Jury à Karoutchi. Non, ce n'est pas un acteur de navets peu connus, c'est un homme politique qui n'aurait jamais dû sortir de l'anonymat.
Ce valeureux personnage reproche en effet à deux courants politiques moribonds et inaudibles (les socialistes et le Fhaine) de saper la démocratie. Rien que cela, excusez du peu. M. Karoutchi attribue à ces deux formations politiques plus de pouvoir et de volonté qu'elles n'ont réellement.
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"Les responsables de gauche signent un appel à la vigilance républicaine contre les dérives vers la monarchie et (Jean-Marie) Le Pen appelle à la résistance contre une monarchie digne de Louis XIV, curieuse convergence!", écrit Roger Karoutchi dans un communiqué.
"L'absence totale de projet, le vide sidéral en matière de propositions et les luttes internes à gauche et à l'extrême droite, expliquent le déferlement de haine revancharde des battus du suffrage universel de 2007", a jugé Roger Karoutchi.
Selon lui, "tout cela serait tragi-comique s'il n'y avait, en profondeur, une remise en cause de la démocratie et de la République qui ne sortent jamais grandies de l'anathème et des attaques personnelles"
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Il est risible de constater que ce reproche est en fait celui qu'il devrait faire à son propre parti, et surtout à son propre président adoré, remarqué non pour son charisme de bidet mais pour son sens de l'insulte grossière.
Démonstration de l'énergie mise à laminer notre république et ses principes :
Ce valeureux personnage reproche en effet à deux courants politiques moribonds et inaudibles (les socialistes et le Fhaine) de saper la démocratie. Rien que cela, excusez du peu. M. Karoutchi attribue à ces deux formations politiques plus de pouvoir et de volonté qu'elles n'ont réellement.
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"Les responsables de gauche signent un appel à la vigilance républicaine contre les dérives vers la monarchie et (Jean-Marie) Le Pen appelle à la résistance contre une monarchie digne de Louis XIV, curieuse convergence!", écrit Roger Karoutchi dans un communiqué.
"L'absence totale de projet, le vide sidéral en matière de propositions et les luttes internes à gauche et à l'extrême droite, expliquent le déferlement de haine revancharde des battus du suffrage universel de 2007", a jugé Roger Karoutchi.
Selon lui, "tout cela serait tragi-comique s'il n'y avait, en profondeur, une remise en cause de la démocratie et de la République qui ne sortent jamais grandies de l'anathème et des attaques personnelles"
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Il est risible de constater que ce reproche est en fait celui qu'il devrait faire à son propre parti, et surtout à son propre président adoré, remarqué non pour son charisme de bidet mais pour son sens de l'insulte grossière.
Démonstration de l'énergie mise à laminer notre république et ses principes :
- Le bouclier fiscal, cadeau postélectoral à ceux qui, parmi les plus riches, ont contribué à son élection;
- Discours et lois sur l'immigration tirant vers la droite extrême ;
- Activité législative typique de la tradition populiste, manipulant les émotions populaires pour faire des lois opportunistes ;
- Attaques répétées contre une laïcité jugée gênante pour les religions, dont il attend qu'elles jouent un rôle social décisif, pourtant clairement dévolu à l'État par la Constitution;
- Hostilité active envers la culture et tout ce qui relève des sciences humaines et des études littéraires, jugées inutiles et nocives compte tenu du sens critique qu'elles cultivent ;
- Lois rompant délibérément avec le droit démocratique hérité des Lumières, introduisant la rétroactivité dans le champ pénal, l'abandon du projet républicain selon lequel la peine doit contenir un travail de réhabilitation, et enfermement de citoyens dans une zone de non-droit à l'issue de leur peine ;
- Projet de réforme constitutionnelle permettant trois avancées auxquelles il semble tenir : 1. modification de l'article 2 de la loi de 1905, qui interdit à la République de financer les cultes, 2. modification du préambule afin de pouvoir instaurer les quotas ethniques, 3. modification de l'article 8 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen selon lequel « nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée ».
Merci à Philippe Val pour cette liste
C'est ainsi que celui qui a été élu pour défendre la république est en fait comme le ver dans le fruit.
Merci à Jac
Alors jeter l'anathème sur des charlots plus occupés à se déchirer qu'à proposer une alternative, c'est révélateur d'un malaise plus que profond. La stratégie du bouc émissaire est connue, trop connue. Elle est bien pratique pour cacher ses propres manquements et faiblesses. Et surtout discrète quand un chantier de démolition bruyant et poussiéreux est à l'oeuvre.
Merci à Jac
Que l'auteur de ce super détournement se signale !
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